Abdelkader Bouazgui est ministre très optimiste: Il promet d’arrêter l’importation du lait

Abdelkader Bouazgui est ministre très optimiste: Il promet d’arrêter l’importation du lait

L’Etat pourrait-il réellement se débarrasser du fardeau de l’importation de ce produit très prisé par les couches les plus larges de la société?

Lors de sa participation à l’assemblée générale de la Caisse nationale de la mutuelle agricole (Cnma), Abdelkader Bouazgui, ministre de l’Agriculture du Développement rural et de la Pêche a déclaré que le pays pourrait se soustraire de la dépendance de la poudre de lait et de la tomate en conserve d’ici la fin de 2019.

Cette déclaration phare vient dans le cadre des travaux de l’assemblée générale de la Cnma qui a trait aux questions du redéploiement du secteur de l’agriculture dans toutes ses filières y compris de la pêche. Abdelkader Bouazgui a abordé la question de la poudre de lait et de la tomate en conserve qui sont considérées comme les produits les plus essentiels en matière de consommation la plus large et de première nécessité des citoyens. Concrètement, l’Etat peut-il se libérer du fardeau de la dépendance à l’importation de lait de poudre et de la tomate en conserve?

Quelle est la clé de voûte des solutions dans ce sens? C’est bien que le ministre de l’Agriculture mise sur un objectif très louable quant à l’autosuffisance du pays dans le domaine du lait en poudre et de la tomate en conserve. Il s’agit en réalité d’épargner au Trésor public de la devise qui sera réservée pour un autre objectif plus important qui verse dans le développement du secteur et sa modernisation davantage.

On sait très bien que la filière lait est caractérisée par une perturbation qui s’est transformée en un véritable casse-tête pour les pouvoirs publics qui n’arrivent pas à satisfaire les demandes qui s’accroissent de plus en plus. La pénurie est la caractéristique la plus saillante qui caractérise le lait depuis plus de trois années maintenant. Il n’est pas impossible de trouver, voire de résoudre cette problématique qui taraude l’esprit des citoyens lambda à la recherche de ce sachet de lait en poudre pour satisfaire à la demande des chérubins et les adultes de ce produit essentiel. Mais la recette du ministre de l’Agriculture Abdelkader Bouazgui reste fumeuse sans contours qui s’inspire de la réalité du marché de la consommation de ce produit vital et sensible à la fois.

La tutelle pourrait réduire le volume de l’importation de ce produit qui revient très cher au Trésor public, mais en aucun cas cela pourrait se faire de façon radicale en recourant à l’arrêt total de l’importation de ce produit de première nécessité; cela relève du populisme politique de dire que l’Etat pourrait se débarrasser du fardeau de l’importation de ce produit très prisé par les couches les plus larges de la société.

Il est vrai que la tomate conserve est à l’ordre du jour des pouvoirs publics quant à sa production d’une façon qui permettrait à l’Etat de s’auto-suffire de ce produit qui reste aussi essentiel pour la mercuriale des citoyens.

C’est bien d’avoir de l’ambition qui rime avec le patriotisme économique, mais il ne faut pas confondre patriotisme avec volontarisme qui risque d’emporter y compris les éléments les plus basiques d’un challenge à réaliser.