A quelques semaines de l’Aïd, Contrebande de moutons aux frontières

A quelques semaines de l’Aïd, Contrebande de moutons aux frontières

La Fédération algérienne des consommateurs (FAC), met en garde contre la contrebande de moutons, à l’approche de l’Aïd El Adha. Des milliers de têtes d’ovins franchissent illégalement les frontières, surtout à l’Est du pays.

La FAC a enquêté afin de prouver que la viande d’agneau de notre pays arrive sur les étals des Israéliens, alors que l’Algérie recourt à l’importation de la viande du Soudan et d’autres pays. La Fédération Algérienne des Consommateurs (FAC) a indiqué que le prix du mouton en Algérie est « abusif  » et ne s’accorde pas avec le pouvoir d’achat du citoyen déjà amoindri par les charges de la rentrée scolaire et de l’Aïd El Fitr.

Dans la wilaya de Djelfa, où l’élevage ovin représente l’activité économique la plus dominante, quand le prix s’envole, cela se répercute sur tout le territoire national, indique Djelidi Ali, représentant de la Fédération Algérienne des Consommateurs de cette wilaya. Selon lui, un mouton moyen se vend actuellement à 36 000 DA à Djelfa. Un bon mouton est cédé à pas moins de 48 000 DA, ajoute-t-il, soulignant que la Fédération des Consommateurs a constaté que la viande d’agneau de notre pays arrive sur les étals Israéliens alors que l’Algérie recourt à l’importation de la viande du Soudan et d’autres pays.

 » Le nombre de trafiquants de mouton est en augmentation. Et à l’approche de l’Aïd El Adha, l’activité des barons du mouton s’intensifie « , dira Djelidi Ali. L’intervenant a révélé une autre raison de cette flambée. Selon le même orateur, les maquignons justifient la hausse vertigineuse du prix du mouton par la contrebande de milliers de têtes d’ovins qui traversent les frontières surtout de l’Est du pays. Il fera savoir également que l’entretien et l’engraissement du cheptel coûtent de plus en plus cher, ce qui va indubitablement se répercuter sur le prix du mouton.

Ces facteurs ont fait que le prix du mouton va augmenter encore cette année. Notre interlocuteur a critiqué l’Etat algérien qui n’a pas investi dans l’élevage du mouton algérien réputé pour son excellente qualité. Résultat : cet Etat est condamné à importer et les Israéliens consomment de plus en plus de moutons algériens, fera-t-il remarquer. La solution, selon Djelidi Ali, est de revoir la filière de l’élevage dans toute sa chaîne, en s’inspirant de l’expérience marocaine dans ce domaine.

Afin d’éviter le scénario de l’anarchie de vente du mouton dans les grandes villes, notamment dans la capitale. Zaki Hariz, président de la FAC appelle à l’élaboration d’un plan d’aménagement des cités. Le représentant de la FAC de la wilaya de Djelfa, a abordé également le contrôle vétérinaire. Faute de lieux propres pour que les vétérinaires effectuent le contrôle médical de bétail, ces derniers s’abstiennent et relancent cette opération.  » Des chaînes interminables de vétérinaires se forment dans les pompes à essence pour l’obtention d’une attestation de contrôle, sans que ces derniers ne procèdent à la consultation des bestiaux « , martèlera- t-il.

L. A. R.