À la découverte de la Corée du sud, pays des miracles: Je reviens de Séoul…

À la découverte de la Corée du sud, pays des miracles: Je reviens de Séoul…

Surnommée le «pays du Matin calme», la République de Corée est une destination de rêve, un lieu charmant et accueillant. A chaque coin de rue, on est balancé entre les siècles avec un pays qui concilie tradition et hautes technologies. Vous allez être non seulement surpris par des technologies hors du commun, des gratte-ciels à perte de vue, mais aussi une nature envoûtante, une nourriture étonnante et une culture fascinante. Appréciez- plutôt…

La peur au ventre, la tête remplie de clichés et d’appréhension nous prenons en début d’après-midi l’avion pour Doha, l’escale qui doit nous mener le lendemain vers le bout du…monde. On va en effet se rendre en Corée du Sud, où nous devons participer au LG Press Tour 2017, un programme mis en place par le géant mondial de l’électroménager au profit des journalistes afin de leur faire découvrir ses nouveautés, mais surtout nous plonger au coeur du miracle coréen. «Comment va-t-on être accueillis par ce peuple qui nous est des plus inconnus? Subirons-nous une discrimination? Serions-nous stigmatisés? Comment allons-nous faire pour communiquer vu que l’on n’a jamais entendu ou parler un mot de coréen de notre vie?…».

Les 17 heures de vol qui nous mènent d’Alger à Séoul, en passant par Doha sont donc un petit cauchemar pour nous. On se fait des tonnes de scénarios à la Homeland. Mais, comme par magie, toute cette angoisse disparaît, dès notre atterrissage sur le tarmac de l’aéroport Incheon Séoul. On comprend très vite qu’on est arrivé à une autre dimension, où la technologie fait que rien n’est compliqué. Très souriante, la «pafiste» scanne notre passeport qui détecte la langue officielle de notre pays.

C’est ensuite une machine qui nous parle avec notre langue pour nous expliquer les étapes à suivre, cela en moins de deux minutes. Le plus miraculeux, c’est qu’en ce laps de temps très court on trouve nos bagages déjà sur le tapis roulant. Ce n’est pas pour rien que cet aéroport, qui en apparence n’a rien d’extraordinaire avec une architecture des plus simples, a été classé cette année comme étant l’aéroport le plus accueillant du monde. On ne risque pas de se perdre à l’intérieur du fait d’une accessibilité des plus incomparables, une facilité d’enregistrement et des procédures de sécurité simples et efficaces. Sortis de ce concentré de technologie qui facilite la vie des voyageurs, on est de suite confronté à l’autre visage de la Corée, à savoir celui des traditions.

Les responsables de LG nous ont accueillis avec un mannequin local qui portait la tenue traditionnelle coréenne(le hanbok). On comprendra plus tard que les dirigeants de ce géant mondial de l’électroménager ont voulu nous plonger directement dans le réalité de ce pays, qui d’une rue à une autre nous balancent entre les siècles en conciliant tradition et hautes technologies…

Après cette arrivée déjà riche en émotion et surtout en dépaysement, nous prenons la direction de l’hôtel Conrad Séoul, un des établissements les plus luxueux de la ville.

Et surprise, c’est une ville presque déserte qui nous accueille! Il n’y a pratiquement pas trace de vie humaine en cette soirée où la température est des plus clémentes (même temps qu’à Alger, ndlr). Mais que se passe-t-il? «Ils se cachent de peur d’une attaque des voisins nord-coréens?», plaisante un membre de la délégation. «Ne vous inquiétez pas, c’est normal il se fait tard et là on n’est pas vraiment dans le centre animé de la ville. On est plutôt dans le quartier économique de la ville. C’est dans ce quartier que se trouvent les bureaux gouvernementaux et les plus grandes sociétés des finances du pays», explique nos très charmants et sympathiques guides. «Ici, les gens y travaillent, mais n’y habitent pas. Donc le soir, c’est une ville morte», soulignent-ils.

C’est quoi un Coréen?

«Mais n’empêche que vous pouvez apercevoir quelques employés qui font des heures supplémentaires jusqu’à 2 ou 3 h du matin, faire une petite pause-cigarette en allant aux «Smoking Area» du fait qu’il est quasi interdit de fumer à peu près partout en Corée. Sur les trottoirs, dans l’intégralité des parcs, des monuments, des espaces résidentiels! Sauf dans de très courts espaces, que sont ces «Smoking Area»», poursuivent-ils en nous incitant à faire un tour dans les autres quartiers de la ville pour rencontrer la vie humaine. Effectivement, changement total de décor. Les rues grouillent de monde jusqu’à des heures tardives de la nuit. C’est la queue devant les bars, pubs, et restaurants! En fait, on nous explique que le rythme de travail en Corée est tellement infernal, que c’est une tradition d’aller prendre un verre (quoique les Coréens ne s’arrêtent souvent pas à un, ni deux…, ndlr).

«C’est un moyen de décompresser de longues journées où au minimum on finit de travailler à 18 h, mais généralement on dépasse les 20 h, voire le minuit. Dans certains cas il nous arrive même de passer la nuit au bureau pour finir un travail», rapporte Lee, un jeune employé dans une multinationale, qui parle un peu français du fait d’avoir fait quelques années d’études dans l’Hexagone. Lee qui avoue faire des semaines à plus de 52 heures!, nous invite à le rejoindre dans un de ces petits pubs ludiques de Séoul.

Surprise! La première chose qui nous interpelle est le fait que la mixité n’est pas le fort des «Coréens». En fait, c’est un peuple très timide, d’une gentillesse et discrétion sans égales où toutefois les deux sexes se mélangent très peu. «La société coréenne est très patriarcale: la femme idéale est féminine, toujours tirée à quatre épingles, pourvue de bonnes manières et toujours maternelle. Et lorsqu’une femme est employée, on s’attend souvent à ce qu’elle arrête sa carrière une fois mariée. L’homme, quant à lui, a la responsabilité de trouver un bon travail pour faire vivre sa future famille et se trouver une épouse.

Il est très difficile pour un homme avec un métier instable ou peu rémunérateur de se marier», explique notre ami à qui on rétorque directement que cela ressemble beaucoup à notre société, surtout au moment où il nous explique que les filles ne quittent généralement pas le domicile parental jusqu’à ce qu’elles se marient. La ressemblance est encore plus frappante quand il ajoute que l’on ne peut fumer où boire devant un aîné ou un supérieur hiérarchique, à moins qu’il nous autorise. «D’ailleurs, si une personne est plus âgée que vous, il est difficile de devenir ami avec elle. Il y a une forme de respect ancrée dans la société, qui se traduit également dans la mixité», fait-il savoir en avouant que cette situation ajoutée au rythme accru de travail ont fait que les relations entre homme et femme sont de plus en plus difficiles.

Il soutient dans ce sens que cela a favorisé le retour en force des mariages de raison. «La famille a un pouvoir de décision fort dans le choix du partenaire», rétorque-t-il en accentuant un peu plus la ressemblance entre les deux pays. Comme avec Lee, le contact a été très facile avec plusieurs autres Coréens, malgré la difficulté de la langue. Sympathiques, ils prennent le temps et la peine de nous expliquer, de nous orienter, de nous indiquer où se trouve le métro, comment l’utiliser,…Certains sont même curieux de savoir d’où nous «débarquons». Ils ne connaissent pas l’Algérie. Pensée en anglais, ils la confondent avec le Nigeria (Algérie? Nigeria?).

Le fait que ce soit un pays musulman, ne leur fait pas peur. Bien au contraire! Ils nous invitent à rester avec eux et nous «bombardent» de questions. Voilà donc notre première soirée coréenne, riche en découvertes où les préjugés commencent à s’évaporer…A première vue, le «Coréen» est très agréable, serviable et curieux de l’Autre… C’est un être humain comme tous les autres avec les mêmes problèmes et aspirations. C’est aussi un gros travailleur très attaché à ses traditions…

La Mecque du numérique

Chose qui se confirme dès le lendemain lors de la visite d’une maison traditionnelle en plein centre de Séoul où les gratte-ciels dominent ces «Hanok» et autres temples bouddhistes. Malgré la dominance du mode de vie à l’ «américaine», les Sud- Coréens restent attachés à leurs culture et langue. Les maisons traditionnelles et les différents palais de la ville, à savoir Cheonggyecheon le principal Palais du roi où l’on peut assister à la relève de la garde, et Gyeongbokgung qui est le second palais du roi sont là pour les leur rappeler.

Ce sont des activités culturelles «sacrées» effectuées entre amis et en famille afin de ne pas oublier cette riche histoire, qui disent-ils, a fait de ce pays ce qu’il est maintenant. Dans ces maisons d’un autre âge, on peut ainsi poser des tenues traditionnelles (hanbok) ou préparer le thé comme on le faisait à l’époque des «hanja», (tribu préhistorique qui habitait le Sud de la péninsule coréenne). Ce qui nous permet de vivre et de ressentir l’héritage coréen. Tout comme au niveau du Palais royal où l’entrée est gratuite pour ceux qui viennent en costume ou qui en louent un, afin d’encourager les jeunes à sauvegarder leurs traditions.

Des traditions qui sonnent comme du déjà-vu…

On se retrouve ainsi dans une autre époque… Nous avons aussi pu découvrir l’authentique Séoul avec les spécialités culinaires coréennes au niveau des marchés de la ville où nous nous sommes régalés avec de la cuisine de la rue, qui toutefois a paru dégoûtante pour certains de nos collègues. La Corée est une région reconnue pour la variété et la qualité de sa cuisine, cependant, on trouve certains plats bizarroïdes que les Coréens eux-mêmes évitent! Bienvenue donc en Corée du Sud. Pays coincé entre la Chine et le Japon, qui a réussi à allier admirablement tradition et modernité.

La population est bercée par son histoire passée et actuelle en vivant aux rythmes des innovations de ses fleurons nationaux que sont les LG, Hyundai…

Dans le métro bondé, les rues animées, les restaurants bruyants et les innombrables boutiques de marques internationales s’affiche un consumérisme déchaîné, une même frénésie pour tout ce qui est nouveau. Métropole de quelque 20 millions d’habitants, Séoul symbolise cette ferveur collective pour les nouvelles technologies devenues la marque de fabrique de la Corée du Sud, véritable Mecque du numérique où l’Internet haut débit (4 G) est la norme, et la 5 G en préparation. Le taux de pénétration des équipements mobiles atteint 109%. C’est le «miracle» sud-coréen que l’on a pu vivre à la sauce algérienne…

Ils affirment que l’électroménager de cette marque est une «tradition»

LG: fierté des Coréens

LG, c’est un véritable empire qui a réussi à conquérir le monde. Ce qui rend des plus fiers les Sud-Coréens. A chaque fois que l’on nous aperçoit dans les rues de ce pays avec des badges à l’effigie de ce géant mondial de l’électroménager, on nous interpelle pour savoir ce qu’on faisait au «pays du Matin calme», mais surtout pour nous témoigner leur fierté que LG soit coréen. Dans ce sens, beaucoup nous ont fait savoir qu’en Corée acheter de l’électroménager LG était devenu une «tradition». «On ne réfléchit même pas quand on veut équiper notre maison, c’est automatiquement LG», ont témoigné avec fierté plusieurs Coréens…