4è salon national inversé de la sous-traitance : Le privé algérien boude l’événement

4è salon national inversé de la sous-traitance : Le privé algérien boude l’événement

Les opérateurs privés algériens ont brillé par leur absence au 4è Salon national inversé de la sous-traitance qui se tient actuellement au Palais des expositions à Alger.

La quasi-totalité des grandes marques privées a choisi de ne pas prendre part à ce rendez-vous censé réunir tout le monde en vue de créer des liens de partenariat entre les opérateurs du même pays.

Sur les 65 entreprises présentes à l’événement 5 seulement relèvent du secteur privé soit 7,6% alors qu’il représente plus 98% des entités économiques du pays selon les chiffres de l’Office national des statistiques (ONS).

Ce manque d’intérêt affiché par les opérateurs privés algériens à ce rendez-vous qu’organise, chaque deux ans, la Chambre algérienne du commerce d’industrie (CACI), soulève des interrogations notamment en cette période précise marquée par la multiplication des discours officiels plaidant en faveur l’encouragement de la sous-traitance dans le domaine automobile notamment.

A l’exception du groupe Tahkout motors company (TMC), qui détient des usines de montages de véhicules de marques Hyundai, Sazuki et de Khodro, le reste des constructeurs privés à savoir Sovac, Ival et GMI (Global Motors Industries) qui fabriquera des voitures KIA étaient absents. Idem pour l’entreprise mixte Renault Algérie qui s’est illustrée aussi par son absence.

Les explications des organisateurs

« Effectivement, le privé algérien est très peu représenté au salon. La quasi-totalité des présents relèvent du secteur public qui a l’habitude de participer à nos événements », relève Samia Neddar sous-directrice de l’animation à la CACI. Pour elle, il ne s’agit ni d’exclusion ou ni de manque d’informations.

« Il ne s’agit pas de manque d’information puisque nous avons informé tout le monde de la tenue du Salon », précise-t-elle avant de faire savoir que cette situation n’est pas nouvelle.

« Lors d’édition précédente, nous avions enregistré moins de participants publics et privés. La tendance cette année est à la hausse », note-t-elle. Les frais de participations sont-ils la raison de cette absence ? Notre interlocutrice ne le croit pas. « Je ne pense pas que les frais de participations sont des obstacles pour les entreprises privées », dit-elle.

Bomar Compagny cherche des sous-traitants

Bomar Compagny est la seule entreprise privée intervenant dans l’électronique présente au Salon national inversé de la sous-traitance. Elle est venue dans l’espoir de trouver des sous-traitants locaux spécialisés dans la fabrication des composants électroniques.

« Nous volons augmenter le taux d’intégration local de nos produits à travers des sous-traitants algériens », indique Aggoun Ben Youcef responsable des achats locaux. « Notre taux d’intégration est de 54% pour les téléviseurs et de 20% pour les smart phones. Nous souhaitons aller plus loin » souligne-t-il.

Bomar Compagny est à la recherche des sous-traitants algériens dans les domaines : de composants métalliques, les transformateurs de petites dimension, les capacités chimiques et les circuits imprimés. Notre interlocuteur pense que les Algériens peuvent se lancer dans ces créneaux.

Par ailleurs, Bomar veut des parts du marché de la sous-traitance automobile. « Nous avons un savoir-faire reconnu par des grandes marques dont LG qui service dans la construction automobile. Nous sommes capables de produire des cartes mères des tableaux de bord des véhicules », affirme Aggoun Ben Youcef. « Nous avons déposé un dossier complet auprès du ministère de l’Industrie », poursuit-il.

Soummam Industrie cherche partenaire

Venu de Bejaia, le gérant de la jeune entreprise Soummam Industrie M. Lachi M cherche un partenaire pour grandir son activité et répondre à la demande du marché.

« Nous avons un savoir-faire dans le domaine de la Tuyauterie et soudage de l’acier et l’inox alimentaire, mais malheureusement, nous n’avons pas assez de moyen pour postuler aux grandes commandes. Les banques refusent de nous accompagner dans notre perspectives, c’est pour cela que nous sommes ici d’abord pour exposer les difficultés que rencontrent les petites sous-traitants ensuite pour chercher un partenaire qui pourra nous accompagner », affirme-t-il.