27E sommet de l’union africaine à Kigali: Sellal dénonce une “injustice historique”

27E sommet de l’union africaine à Kigali: Sellal dénonce une “injustice historique”

P160718-15.jpgLe Premier ministre a déclaré, hier, que «l’Afrique est le seul continent qui n’est pas représenté dans la catégorie des membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU ayant droit de veto».

Focaliser les attentions sur l’essentiel est un art que maîtrise le chef de l’Exécutif avec une précision attestée.

Le 27ème Sommet de l’Union africaine qui a ouvert ses portes, hier, à Kigali au Rwanda vient de confirmer cette facette particulière du Premier ministre. Elle porte un cachet tonitruant. Une marque de fabrique d’une diplomatie algérienne qui fait feu de tout bois. Dans ce genre d’exercice, le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas échappé à la charge «sellalienne». «Nous devons continuer à réaffirmer que l’Afrique est le seul continent encore soumis à une injustice historique, n’étant pas représenté dans la catégorie des membres permanents du Conseil de sécurité ayant droit de veto», a souligné Abdelmalek Sellal lors de son intervention sur la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU et les activités du Comité des 10 (C-10). Le représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aux travaux du 27e Sommet de l’UA, a battu en brèche «l’attitude négative» du Conseil de sécurité qui s’inscrit «en faux par rapport aux engagements pris dans le cadre du partenariat stratégique entre les Nations unies et l’Union africaine, ce qui donne toute sa substance à l’impératif de la réforme du Conseil de sécurité».

Place à l’effort et à la solidarité après avoir mis les points sur les «i» sur cette question éminemment politique qui prive l’Afrique d’un droit de veto au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. Deux qualités nécessaires pour que l’Afrique puisse être au rendez-vous des objectifs qu’elle s’est fixés. C’est dans cette veine que le Premier ministre inscrit son discours. Notamment dans celui de parachever la création de la zone de libre-échange continentale. «La proximité de l’échéance fixée, en 2012, par les chefs d’Etat et de gouvernement pour parachever la création de la Zlec, à l’horizon 2017, commande l’intensification des efforts des Etats membres en vue d’être au rendez-vous de cette importante réalisation continentale», a déclaré Abdelmalek Sellal dans une intervention à une réunion sur le thème «Intégration de l’Union, en particulier la Zone de libre-échange continentale». L’Algérie est décidée à se donner corps et âme pour y parvenir.

«L’engagement de l’Algérie à ne ménager aucun effort pour contribuer efficacement, et de concert avec tous les Etats membres de l’UA, à l’entreprise ultime de l’intégration de notre continent, dont la Zlec en est le levier essentiel», a affirmé le représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. L’Afrique est à un tournant de son histoire. Elle doit s’assumer pleinement pour ne plus dépendre économiquement d’autrui. «Nous devons avoir une économie africaine solidaire pour faire face aux autres blocs internationaux», a indiqué Abdelmalek Sellal qui a tenu à mettre l’accent sur certains obstacles qui se dressent sur le chemin de cette longue marche qui doit sortir le continent de l’ombre à la lumière. «Plusieurs défis persistent et contrarient, par conséquent, la concrétisation de la mise en place de la Zlec, en particulier celui de l’appartenance simultanée d’un certain nombre d’Etats membres de l’UA à plusieurs communautés économiques régionales (CER)» a fait remarquer le Premier ministre qui a souligné l’importance du parachèvement de la création de la Zone de libre-échange continentale qui contribuerait à mettre de l’ordre dans la maison «Afrique».

Le processus de négociation pour sa mise en place «pourrait s’avérer être un véritable levier pour redresser ces dysfonctionnements structurels des Communautés économiques régionales» a indiqué le chef de l’Exécutif. L’Algérie est disposée à lui insuffler le souffle nécessaire pour qu’il devienne réalité. «C’est dans cet esprit que l’Algérie organisera, et pour faire avancer le processus début décembre 2016, une importante rencontre d’hommes d’affaires africains intitulée: Forum africain d’investissement et d’affaires: le rendez-vous d’Alger» qui regroupera plus de 2000 opérateurs économiques majeurs que compte l’Afrique a annoncé le représentant du chef de l’Etat.

Un rendez -vous qui sonne comme la consécration de cet objectif majeur.