Enfant emmené par son père en Algérie : information judiciaire ouverte à Auch

Enfant emmené par son père en Algérie : information judiciaire ouverte à Auch

Une jeune Gersoise est sans nouvelles de son fils de 4 ans confié à son père pour les vacances. Celui-ci l’a emmené en Algérie. Une information judiciaire vient d’être ouverte pour soustraction de mineur par le procureur d’Auch. 

Ali n’est pas rentré comme prévu des vacances qu’il devait passer avec son père à Saint-Gaudens (Haute-Garonne). Le 1er mai, ce petit garçon de 4 ans devait retrouver sa maman avec qui il habite à Auch mais son père l’a emmené avec lui en Algérie dont sa famille est originaire. Sa mère, Ophélie Lansalot, se bat depuis pour le récupérer. Une information judiciaire vient d’être ouverte par le procureur d’Auch pour soustraction de mineur, aggravée par le fait que le mineur est retenu à l’étranger.

L’inquiétude 

Sans nouvelles de son fils, Ophélie Lansalot se bat et se débat pour le retrouver. Après avoir lancé un appel sur les réseaux sociaux et déposé plainte pour soustraction d’enfant, la jeune femme a été reçue ce mardi au Consulat d’Algérie à Toulouse pour demander une assistance pour retrouver son fils. Elle sait maintenant avec certitude que le père d’Ali l’a emmené dans la région de Mostaganem, en Algérie. Sur une page Facebook intitulée « La vérité sur l’affaire Ali Fettouche-Lansalot », un anonyme a écrit : « suite à la médiatisation de cette affaire, ce statut a pour objet de confirmer à Ophélie Lansalot que son fils Ali Fettouche se trouve bien en Algérie depuis le 19 avril 2016. Ali se porte très bien, il est en bonne santé et ne manque absolument de rien ». L’auteur du message ajoute que le père d’Ali est « complètement en droit d’avoir la garde de son fils en Algérie car ce sont tous deux (Ali et son père) des ressortissants algériens protégés par l’état. La garde est attribuée à celui dont la nationalité est algérienne. » Cette page a depuis été supprimée.

Un juge d’instruction saisi du dossier

Selon le procureur d’Auch, un juge d’instruction vient d’être saisi. Il va faire une demande auprès de la justice algérienne pour que les droits de la mère d’Ali soient reconnus. La procédure s’annonce longue et difficile pour Ophélie Lansalot même si une convention existe entre la France et l’Algérie concernant les enfants issus de couples mixtes séparés franco-algériens. Signée le 21 juin 1988, elle prévoit « la collaboration des Ministères de la Justice des deux pays pour la recherche et la localisation, sur leurs territoires respectifs, des enfants dont le droit de garde n’est pas respecté« .

Un droit de garde fixé par la justice en France

Séparée du père d’Ali depuis 3 ans, Ophélie Lansalot avait récemment saisi la justice française pour encadrer le droit de garde de son fils. Le Tribunal de Grande Instance d’Auch a rendu son jugement le 26 avril dernier. Il fixe le domcile principal d’Ali chez sa maman, l’autorité parentale partagée et un droit de visite et d’hébergement à son papa. Ce dernier, déjà en Algérie au moment du jugement, n’a pas pu en être avisé.