Championnats du monde d’athlétisme: En attendant Taoufik Makhloufi

Championnats du monde d’athlétisme: En attendant Taoufik Makhloufi

Ils sont, pour l’instant, huit à l’avoir fait mais on attendra, surtout, de voir comment le médaillé d’or des JO de 2012 va réagir.

Larbi Bourrada vient de décrocher son billet pour les championnats du monde d’athlétisme, qui auront lieu en août prochain à Londres, en réalisant les minima requis sur le décathlon. Il a, ainsi, rejoint, dans la liste des athlètes algériens qualifiés pour ces Mondiaux, Abdelmalik Lahoulou (400 m haies), Kenza Dahmani (marathon), Amina Bettiche (3 000 m steeple) et Mohamed Amine Belferar (800 m), Billal Tabti et Hicham Bouchicha (tous deux sur 3 000 m steeple). Bourrada jouait gros à Kaldo (République tchèque), samedi et dimanche derniers, car sur les épreuves combinées, c’était l’une des rares occasions où l’occasion lui était donnée de réaliser les 8 100 points requis pour les Mondiaux de Londres. Il a réussi et a démontré qu’il avait assez de talent pour concourir à un haut niveau même en changeant d’entraîneur. On peut même croire qu’il est capable de faire mieux que la 5e place à laquelle il s’est habitué depuis un certain temps lors de grandes compétitions. Pour les autres, il s’agit de sportifs qui ont du mérite mais force est de reconnaître qu’ils ne représentent pas de grandes chances de médailles pour l’athlétisme algérien encore que Lahoulou, peut, s’il continue dans cette voie, envisager une belle performance à Londres.

Mais quid de Taoufik Makhloufi, le seul médaillé olympique dans cette discipline encore en compétition ? La Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a fixé la période de réalisation des minima pour Londres entre le 1er octobre 2016 et le 23 juillet 2017. Les dernières informations que nous avons pu avoir de Makhloufi indiquent qu’il était à Alger, ces derniers temps, et qu’il serait retourné à Angers, en France, pour reprendre les entraînements. Toujours sans coach, puisque le médaillé d’or des JO de Londres de 2012 nous avait appris, dans une interview qu’il nous avait accordée, que son entraîneur, Philippe Dupont, pris par ses engagements avec l’équipe de France de demi-fond, s’était séparé de lui tout en souhaitant que la Fédération algérienne d’athlétisme intervienne auprès de son homologue française, en vue d’obtenir une prolongation de sa période de travail avec Makhloufi. Avouons que même s’il bénéficie d’une belle expérience, ce dernier risque de connaître pas mal de problèmes s’il continue à se préparer sans coach. C’est, là, qu’on verra si la Fédération algérienne d’athlétisme est efficace, puisqu’il s’agira pour elle d’aider la plus belle chance de médaille algérienne pour les Mondiaux de Londres. Il ne suffit pas d’user de belles paroles, le tout est d’agir et le plus vite car le temps presse. Il appartient à la FAA de tout faire pour ne pas laisser en rade le champion olympique du 1 500 m de 2012. Ceci dit, Makhloufi doit, d’abord, assurer sa place pour le rendez-vous de la capitale anglaise, et au moment où ces écrits sont rédigés, il n’a pris part à aucune compétition reconnue par l’IAAF. Il va, pourtant, lui falloir courir derrière les minima, une opération pas aisée du tout même si nous avons affaire avec lui à l’un des meilleurs athlètes mondiaux de demi-fond.