Exécutions de masse par l’État islamique

Exécutions de masse par l’État islamique

’offensive lancée par les forces irakiennes pour chasser le groupe terroriste autoproclamé État islamique de Mossoul se poursuivait hier sur fond de “résistance féroce” des terroristes dans les combats de rues dans les quartiers est de la ville. En dépit de cette résistance, l’armée irakienne a annoncé hier la reprise de la cité antique de Nimrod, un lieu historique situé à une trentaine de kilomètres au sud de Mossoul.

Pendant ce temps, Daech a exécuté la semaine passée au moins 60 civils dans la ville et ses environs, accusant 40 d’entre eux de “trahison” et les 20 autres d’avoir transmis des informations aux forces irakiennes. Cette information émane de la porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, Ravina Shamdasani, qui a indiqué lors d’un point de presse à Genève que ces “assassinats” ont eu lieu à différents moments et lieux de Mossoul. Selon les détails fournis par cette même source, les victimes, dont les corps ont été suspendus aux poteaux électriques de Mossoul, étaient vêtues d’une tenue orange avec des inscriptions en rouge “traîtres et agents des ISF” (acronyme en anglais pour forces irakiennes de sécurité).

Sur le terrain, les forces irakiennes étaient engagées depuis samedi soir dans d’“intenses” combats avec les terroristes dans l’est de Mossoul, selon un officier. Confrontées à une vive résistance de l’EI lors de leur entrée il y a une semaine dans les quartiers est de la ville, les unités du contre-terrorisme irakien (CTS) avaient décidé de consolider leurs positions dans la périphérie avant de poursuivre leur progression.

D’après un autre commandant de ces forces d’élite, Ali Hussein Fadhel, les combattants s’approchent de Karkoukli, un autre quartier dans l’est de Mossoul. Et les terroristes de Daech résistent avec des attaques-suicide, des voitures piégées et en disséminant des explosifs dans les maisons et immeubles. L’EI a également mis en place un vaste réseau de tunnels souterrains pour mener une guérilla urbaine. Il utilise aussi les civils comme boucliers humains, a-t-on indiqué.