Conférence de Paris sur le Moyen Orient : la France veut relancer le processus de paix.

Conférence de Paris sur le Moyen Orient : la France veut relancer le processus de paix.

La France compte, à travers la conférence internationale sur le Proche-Orient prévue dimanche, mobiliser la communauté internationale pour qu’elle s’engage en faveur de la relance du processus de paix israélo-palestinien, à l’arrêt depuis 2014.

Une note d’information publiée vendredi par le Quai d’Orsay affirme que « chacun est bien conscient des difficultés face à un conflit qui dure depuis plusieurs décennies, mais il n’est pas possible de rester spectateur d’une situation bloquée qui crée désespoir et insécurité ».

La France espère sortir à l’issue des travaux de cette conférence avec une réaffirmation collective en faveur de la solution à deux Etats, qui est « la seule à même de permettre une résolution juste et durable du conflit ».

Pour le pays organisateur, boycotté par Israël, qui a qualifié  cette conférence d' »imposture palestinienne sous les auspices de la France et destinée à prendre encore plus de positions anti-israéliennes », il est indispensable de rendre la paix « à nouveau attractive », en rassemblant les contributions concrètes que tous les partenaires internationaux sont prêts à apporter.

L’Algérie, représentée par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, réaffirmera sa position constante de soutien à la cause palestinienne ainsi que sa vision du processus de paix, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

La rencontre, à laquelle prendront part les représentants de 70 Etats et organisations, sera également l’occasion pour l’Algérie de « réitérer son appel à la communauté internationale à l’effet d’assumer ses responsabilités pour mettre un terme à la tragédie du peuple palestinien frère en lui permettant de concrétiser ses droits nationaux inaliénables, y compris son droit à l’établissement de son Etat indépendant avec pour capitale El-Qods ».

L’initiative française est venue, selon ses promoteurs, car la situation dans la région se dégrade « en l’absence de perspective de négociations », relevant que « des menaces croissantes pèsent sur la solution des deux Etats, en particulier la poursuite de la colonisation » israélienne dans les territoires palestiniens occupés.

La réunion, qui sera ouverte et présidée par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, avec une intervention du président François Hollande, rassemblera dimanche après-midi de nombreux pays ou organisations internationales.

Il s’agit des principaux acteurs internationaux concernés par le conflit, dont le Quartet (les Etats-Unis, l’Union européenne, la Russie et les Nations unies), les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, des partenaires arabes, européens, les pays du G20 et autres acteurs intéressés par la paix.

Le 3 juin dernier, 28 pays ou organisations internationales se sont retrouvés à Paris avec l’objectif de remobiliser la communauté internationale en faveur de la paix entre Israéliens et Palestiniens.

En juillet dernier, un rapport du Quartet pour le Proche-Orient avait souligné l’impact destructeur de la colonisation et de la violence qui menacent la solution à deux Etats, considérée par la communauté internationale, « la seule possible ».

Les conclusions de ce rapport confortent l’initiative française en faveur de la paix au Proche-Orient qui estime qu’ »il est encore plus indispensable de rappeler ces fondamentaux et le consensus très large dont ils font l’objet dans la communauté internationale », une position soutenue également par les animateurs de la diplomatie française qui recommandent carrément à la France de reconnaître l’Etat palestinien.