Internet: seulement 18.1% des Algériens sont connectés, selon un rapport de l’UIT

Internet: seulement 18.1% des Algériens sont connectés, selon un rapport de l’UIT

2014-net_934806406.jpgSeulement 18.1% des Algériens sont connectés, ou utilisent Internet. 20.8% d’entre eux asont abonnés à Internet mobile à haut débit, tandis que 4% des Algériens ont accès à Internet fixe à haut débit, selon le rapport « The State Of Broadband 2015 » de l’Union Internationale des Télécommunications.

Le nombre d’Algériens abonnés à Internet fixe à haut débit, représentant un pourcentage de 4.0% de la population totale, classe le pays 105e, derrière la Tunisie, 103e (4.4%) mais devant le Maroc, 112e (3.0%).

En décembre 2014, l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications avait annoncé que 1.5 million d’Algériens sont souscris à l’ADSL. En août dernier, Algérie Télécom a affirmé, de son côté, que le taux de pénétration du haut débit fixe atteint désormais 5%, soit plus de 2 millions de souscrits. Les chiffres avancés par cet opérateur n’ont toutefois pas été confirmés par l’ARPT ou le Ministère de la Poste et des TIC.

3G: un taux de pénétration encourageant ?

Le rapport de l’Union Internationale des Télécommunication (UIT) stipule que 20.8% des Algériens, soit 8.21 millions sont connectés à Internet mobile. Le pays est 112e à ce classement, pas loin du Maroc (106e, 26.8%), mais loin derrière de la Tunisie (67e, 47.6%).

Rappelons toutefois que l’ARPT affirmait, une année après l’avènement de la 3G, fin 2014, que le nombre d’abonnés data des trois opérateurs, Djezzy, Ooredoo et Mobilis, avait atteint 8.2 millions de souscripteurs.

Bien que l’Algérie soit loin derrière en matière d’abonnements à Internet mobile, le taux de pénétration atteint en douze mois est encourageant, comparable à celui du Maroc, enregistré en six années, depuis 2008, selon des médias algériens.

Par ailleurs, « The State of Broadband 2015 » note que 25.9 des ménages algériens ont Internet. Un taux qui positionne l’Algérie à la 61e place, toujours derrière la Tunisie (57e, 28.8). Le voisin marocain fait beaucoup mieux, se classant 30e puisque 50.4% des ménages marocains ont accès à Internet.

La « déconnexion » des années 1990-2000

Soulignant la présence d’une politique nationale pour le développement des TIC, le rapport de l’UIT rappelle l’existence du programme E-Algérie, lancé en 2013 par le Ministère de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication.

Il s’agit d’un programme regroupant » les institutions et administrations publiques, les opérateurs économiques publiques et privés, les universités et les centres de recherche, les associations professionnelles agissant dans le domaine des sciences et des technologies de l’information et de la communication », pour accélérer leurs usages et impulser le développement de l’économie numérique, explique le Ministère de la PTIC.

Un projet resté figé selon les déclarations de Kahlane Ali, experts en TIC, dans un entretien accordé à Radio M, tout comme le le Faudtic, fonds de 5 milliards de dinars pour le développement du secteur, « à cause d’une gestion administrative et bureaucratique, qui empoisonne l’écosystème algérien ».

Outre les prix élevés des abonnements ADSL, comparativement aux deux voisins marocain et tunisien, selon le rapport 2014  » « Mesurer la société de l’information » de l’Union internationale des télécommunications (IUT), le retard accusé par l’Algérie dans le développement du taux de pénétration d’Internet est « la déconnexion des années 1990-2000 », fait constater un expert.

Ce dernier dit ne pas être surpris par les chiffres du rapport « The State Of Broadband 2015 », faisant, en outre, remarquer « les années ratées durant les décennies 1990-2000.