Après les voitures militaires et touristiques : L’algérie va présenter ses drones

Après les voitures militaires et touristiques : L’algérie va présenter ses drones

P141028-11.jpgUn laser de marquage de produits mais surtout une imprimante 3D, tous deux développés par des chercheurs algériens, seront également dévoilés en cours de semaine.

La révolution technologique algérienne est-elle en marche en ce mois des révolutions? En tout cas, l’Algérie a fait un grand bond technologique durant ce mois d’octobre. En effet, après que l’ANP ait lancé, avant-hier, la fabrication de son premier véhicule tout-terrain 4×4 de marque Mercedes Benz, les premiers drones algériens seront présentés vendredi prochain.

«Vendredi prochain débutera le Salon national des drones qui verra l’exposition de quatre drones de fabrication 100% algérienne», a révélé, hier, le directeur général de la recherche et du développement technologique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelhafid Aourag sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III où il était l’invité de la rédaction.

Ces drones non armés, les premiers fabriqués par l’Algérie serviront entre autres au contrôle des foules, des stades, des feux de forêts, transports de colis…», a souligné avec fierté M.Aourag. Toutefois, ce ne sont pas les seules inventions «made in Algeria» qui seront dévoilées lors de ce salon. «Le grand public découvrira également d’autres inventions purement algériennes, à l’instar d’un laser de marquage développé par des chercheurs algériens, un outil qui est devenu indispensable pour garantir la traçabilité des produits sur le marché et leur authenticité», témoigne-t-il.

«Le coût de ce produit national est trois fois moins cher que son équivalent étranger», s’est-il enorgueilli. Un autre produit de haute technologie de fabrication algérienne sera, lui, présenté aujourd’hui. «Il s’agit de l’imprimante 3D développée par des chercheurs algériens. Elle aussi coûtera beaucoup moins cher que ce qui est proposé sur le marché», rapporte-t-il en faisant savoir que le ministère de l’Industrie avait déjà fait une commande de 500 pièces. L’impression tri-dimensionnelle (3D) permet de produire un objet réel: un opérateur dessine l’objet sur un écran en utilisant un outil de conception assistée par ordinateur (CAO).

Le fichier 3D obtenu est envoyé vers cette imprimante 3D qui le découpe en tranches et dépose ou solidifie de la matière, couche par couche, pour obtenir la pièce finale. Selon, M.Aoureg, l’Algérie aura donc réussi à développer sa propre technologie dans ce domaine qui représente l’avenir de l’industrie de par le monde. A toutes ces technologies annoncées par le directeur général de la recherche et du développement technologique, il faut rappeler que la première voiture touristique 100% algérienne de type Renault Symbol sortira d’usine le 10 novembre prochain. Une page technologique semble donc en train de s’ouvrir en Algérie.

Cependant, il ne faut pas crier trop tôt victoire car, Abdelhafid Aourag affirme que seul 0,1% des brevets délivrés annuellement sont réellement exploités. «Une centaine de brevets sont délivrés annuellement en Algérie, mais en termes d’exploitation, 0,1% seulement le sont réellement», indiquet-il. Selon M.Aourag, la responsabilité de la concrétisation de ces projets brevetés revient en premier lieu aux acteurs socio-économiques et non pas à sa direction et ce, par la réalisation de ces projets à travers des start-up ou des spiders.

«Quelle est la finalité d’un brevet qui reste au tiroir?», s’est-il interrogé. «Il est important aujourd’hui que ces brevets puissent être exploités, une démarche qui encouragera certainement la compétitivité entre les chercheurs», a t-il ajouté incitant, dans ce cadre, les investisseurs à dépasser leurs complexes vis-à-vis des chercheurs algériens qui ont prouvé leurs compétences.

S’agissant des chercheurs algériens à l’extérieur du pays, M.Aourag a fait savoir que «sur les 5000 chercheurs qui exercent dans des universités et des centres de recherches étrangers, il n y a qu’une centaine seulement qui participent réellement à l’effort national», réitérant pour l’occasion le soutien de son secteur à ces derniers à condition qu’ils présentent «des vrais projets structurants qui représentent une valeur ajoutée pour le pays». Il a cité à titre d’exemple, les 34 chercheurs algériens qui participent à la station spatiale internationale, ce qui fait de l’Algérie le seul pays arabe et africain prenant part à cette méga structure.