Prise en charge de la sclérose en plaques : nécessité de mise en place d’un fichier national des malades

Prise en charge de la sclérose en plaques : nécessité de mise en place d’un fichier national des malades

ALGER – Le  président de la Fédération algérienne des malades atteints de la sclérose en plaques (FAMASEP), le Dr Smaïl  Kerzoua, a plaidé samedi à Alger pour l’établissement d’un fichier national identifiant et permettant la prise en charge de cette catégorie de patients.

Selon le Dr Kerzoua rencontré en marge de la journée de sensibilisation sur cette maladie placée sous le thème « La vie avec la sclérose en plaques (SEP) », organisée en célébration de la Journée mondiale le 20 mai de chaque année, « il est important d’avoir un fichier national recensant tous les malades, ce qui nous permettrait de connaitre leur nombre afin de leur assurer une prise en charge », a-t-il expliqué à l’APS.

Attirant l’attention sur le fait que cette pathologie est vécue comme un tabou chez un nombre considérable des personnes atteintes, il a affirmé que même au sein de l’Association d’Alger (Sepoir), affiliée à la fédération et dont il est également président, il est   impossible de déterminer le nombre exact des malades, dés lors que beaucoup préfèrent ne pas se déclarer.

Aussi, a-t-il interpellé le ministère de la Santé « afin de remédier à cette faille », tout en le sensibilisant sur l’éventualité d’envisager un autre traitement pour les malades (par voie orale), en remplacement de celui injectable prescrit actuellement, en raison de la tendance de nombreux malades à arrêter celui-ci.

« Comme il faut se faire injecter tous les trois jours et à prendre des précautions particulières pour le conditionnement de ce médicament, certains malades finissent par s’en lasser et l’abandonner, en dépit des gros risques sur leur santé », noté-t-il.

Le président de ladite fédération recommande ainsi aux personnes souffrant de cette pathologie dégénérative de suivre régulièrement leur traitement afin de retarder autant que faire se peut, à défaut de la guérir complètement.

Par ailleurs, le Dr Kerzoua a tenu à mettre en avant la démarche positive du ministère de tutelle consistant à assurer la gratuité totale du traitement destiné à ce type d’affections, faisant savoir qu’un seul traitement par injection (une boite de 28 jours) coûte pas moins de 100.000 DA.

Il a, néanmoins, fait part de son souhait de voir la prise en charge « améliorée » à travers la mise en place d’une formation spécialisée en rééducation adaptée aux malades atteints de SEP, déplorant qu’aucune structure de santé n’est en mesure de la fournir à l’échelle nationale, cela, a-t-il conclu, au moment où cet aspect est aussi important et va de pair avec la thérapie médicamenteuse, car permettant de ralentir la maladie ».