«L’intervention des autorités pour retirer ce produit avait pour but d’écarter les effets négatifs sur les patients», a précisé le Premier ministre.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a annoncé que 186.222 boîtes du complément alimentaire «Rahmat Rabi» ont été retirées du marché. Dans une réponse écrite à la question de la députée du PT, Nadia Chouitem sur ce médicament qui a suscité une grande polémique, Abdelmalek Sellal est revenu sur les raisons de son retrait en urgence du marché. «Ce produit n’a pas été présenté par son propriétaire comme un médicament ce qui n’a pas nécessité sa soumission aux procédures de contrôle appliquées dans l’enregistrement des médicaments», a expliqué le Premier ministre qui s’exprime pour la première fois sur un médicament qui a failli menacer la santé publique. Le Premier ministre a soutenu que la campagne publicitaire menée pour la commercialisation de ce complément a poussé les consommateurs à l’acheter et dont certains l’ont pris pour un médicament qui propose une formule pour les diabétiques.
«L’intervention des autorités pour retirer ce produit avait pour but d’écarter les effets négatifs sur les patients», a précisé le Premier ministre en guise de justification tout en précisant qu’il avait donné instruction de retirer ce produit du marché national. Le Premier ministre a même donné instruction pour faire des analyses sur des échantillons de ce produit pour s’assurer de l’authenticité des données inscrites sur la boîte. Le Premier ministre a insisté sur la vigilance en matière de protection de la santé du citoyen tout en soulignant que les dispositions portant sur l’interdiction de sa commercialisation resteront effectives.
Cette sortie du chef de l’Exécutif est la première du genre après une vive polémique qu’a suscitée ce produit. En effet, tout a commencé par un reportage diffusé par Echourouk News sur l’innovation d’un Algérien, Toufik Zaibet, d’une formule contre le diabète. Le ministre de la Santé était lui-même capté par l’annonce participant même à sa promotion. Or, ce produit présenté comme un miracle pour les diabétiques a vite tourné au cauchemar. Début décembre, un diabétique âgé de 75 ans est transféré en urgence au centre hospitalo-universitaire de Constantine dans un état comateux. L’homme avait abandonné son traitement à l’insuline et s’est contenté de «Rahmat Rabi» qu’il avait acheté en pharmacie. D’autres victimes sont enregistrées à Oran. Les services du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes de ce ministère ont procédé «au retrait de ce produit avec prélèvements aux fins d’analyses et vérification de conformité».
