Bouira: Journée d’étude organisée par le SNML local: Les blouses blanches face à de nouveaux défis

Bouira: Journée d’étude organisée par le SNML local: Les blouses blanches face à de nouveaux défis

La corporation des blouses blanches, à l’instar des autres corporations, fait face à de nouveaux défis, soit du point de vue de la déontologie, des mécanismes juridiques ou encore de l’introduction des technologies de l’information et la communication.

Afin de mieux s’adapter à ces mutations, le bureau local du Syndicat national des médecins libéraux (SNML) a organisé ce vendredi, à la salle de conférences de la bibliothèque centrale de Bouira, une journée d’étude sur diverses thématiques ayant trait à la profession de médecin.

Le Dr Abdelkader Tafat, président du bureau local de ce syndicat, indiquera en préambule que la formation médicale continue connaît un essor remarquable ces dernières années, que sur l’engagement dans un processus continu de mise à jour de leurs connaissances. Pour sa part, le docteur Benbraham, président du SNML, a tenu à clarifier certains “amalgames” faits entre le médecin de soins, le médecin conseil et le médecin de contrôle.

Pour cet intervenant, le médecin de soins répond à “une formalité thérapeutique”, contrairement au médecin de contrôle qui répond, quant à lui, à “une exigence plus technique”. Pour ce qui est du médecin dit de conseil, le Dr Benbraham s’interrogera à propos de son utilité. “Un médecin conseil pour quoi faire ? 5% des recettes pétrolières sont injectées dans la recette de la Cnas, et on nous astreint maintenant à la réduction des prescriptions des arrêts de travail que la Cnas juge complaisants”, a-t-il estimé.

D’autres participants évoqueront ce qu’ils ont qualifié d’aberration, notamment la fameuse ordonnance médicale prescrite en arabe. S’agissant de certaines “dérives” observées récemment, comme l’affaire du complément alimentaire RHB et la clinique du charlatan Belahmer, les participants à cette journée d’étude ont unanimement pointé du doigt le ministère du Commerce et celui de la Santé. “La responsabilité incombe aux organismes habilités à veiller de manière rigoureuse sur la constance de la profession médicale en proie au charlatanisme de tout bord, de nos jours”, ont-ils prévenu.

Le docteur Boulahouache, orthopédiste libéral de son état, a, quant à lui, abordé la thématique du dossier médical numérique, en mettant en exergue que l’outil numérique est une “étape nécessaire” et qu’il faudrait, selon cet intervenant, accélérer le processus de la numérisation des dossiers médicaux.

En outre, le Dr Tafat s’exprimera sur la délivrance d’un faux certificat médical. Le praticien indiquera qu’il s’agit d’un “grave délit”, lequel relève du pénal.