Le service de chirurgie générale du centre anti-cancer de Sétif est désormais fonctionnel. En effet, après une attente qui a duré plusieurs années, les malades de la région de Sétif, un bassin de près de 5 millions d’habitants, seront opérés par l’équipe du Pr Tarik Saïb qui a été félicité par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
En effet, le Pr Saïb qui assurait hebdomadairement deux journées opératoires au niveau de l’EPH de Bougaâ et de l’EH d’Aïn Azel, depuis septembre 2014, s’installera dans le nouveau service comportant quatre blocs opératoires dotés de matériels très sophistiqués pour la lourde chirurgie. Rappelons qu’après l’inauguration, en grande pompe, des services d’oncologie et de radiothérapie avec trois accélérateurs en 2013, le service de chirurgie est resté fermé à cause d’un grand retard enregistré dans la réalisation. “Nous exploiterons le service à partir de la semaine prochaine. Nous avons déjà programmé deux cancers du sein.
L’hospitalisation de jour sera aussi lancée pour le nouveau service de 50 lits et deux unités de soins intensifs”, s’est réjouit le Pr Saïb en marge de la visite du ministre de la Santé, hier, dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le cancer célébrée à Sétif. De son côté, Abdelmalek Boudiaf a rappelé l’importance du registre national du cancer et les réalisations en matière de lutte anti-cancer. “Nous sommes passés de 7 accélérateurs en décembre 2013 à 22 en janvier 2017. Le nombre sera revu à la hausse dès l’ouverture des centres anti-cancer qui sont en cours de réalisation”, dira-t-il.
Cependant, le premier responsable du secteur a reconnu que la réalisation des CAC connaît beaucoup de problèmes au niveau national, tout en assurant que les structures de Tlemcen et Sidi Bel-Abbès, ouvriront leurs portes prochainement et permettront de réduire davantage les délais d’attente qui sont passés de 18 mois en 2013 à quelques jours à la fin de 2016. Les centres de Tizi Ouzou, Adrar et Laghouat qui connaissent un retard considérable dans la réalisation, ne seront opérationnels qu’à la fin de l’année en cours.
Rappelons que sur la base des données du réseau national des registres du cancer mis en place par le MSPRH, l’incidence pour l’année 2014 est de 114. 5 nouveaux cas pour 100 000 habitants, dont 109. 2 nouveaux cas pour 100 000 hommes et 119. 8 nouveaux cas pour 100 000 chez les femmes.
