Quand la « kesra » attire les hommes!

Quand la « kesra » attire les hommes!

« Les meilleurs cuisiniers sont  des hommes. » Voilà un dicton qui se confirme, jour après jour, sous d’autres cieux, mais également chez-nous. En effet, il n’existe  plus de barrières, de tabous, ni de préjugés, avec la métamorphose de la société algérienne, se projetant, dans l’ère du progrès et du mieux.  L’on se tourne, désormais, vers l’innovation, parfois et le retour aux  sources, avec une  touche contemporaine, actuelle qui s’inspire, sans doute, de notre vécu, d’une part, et des besoins, de l’heure, de l’autre. Eh oui! Tout est passible de modernisation.

Même les métiers prennent le train de sa « majesté », pour arriver à bon port,  à l’instar de notre mode de vie et tous les aspects liés à nos comportements, y compris les plus  insignifiants. Aujourd’hui,  de plus en plus d’hommes se lancent, dans la restauration qui n’étonne plus, à vrai dire, sauf que ces derniers ont tenu à se distinguer, en investissant, dans des « spécialités » hautement féminines. On n’y va pas par trente-six chemins, quand on aspire à s’affirmer dans un domaine jusque-là « cadenassé » et exclus, estiment tous ces hommes qui pétrissent, façonnent la pâte, pour former des galettes, m’hadjeb, m’ssemen ; des recettes  authentiques aux saveurs du bled.

De nos jours, l’égalité des sexes, la lutte contre la misogynie et la  ségrégation, gagne aussi  les hommes  cuisiniers, qui ne se contentent plus seulement de préparer des recettes faciles, mais également celles jugées, compliquées. Encouragées par une  forte demande, à même de faire de ces mets une spécialité, à part entière, qui met l’eau, à la bouche, de plus en plus de jeunes et moins jeunes découvrent ce filon d’or, se lançant dans ce métier qui attise leur convoitise.

Ce n’est pas étonnant, de voir cette activité gagner les cités et les quartiers, s’érigeant ainsi en  profession qui fait appelle à l’art et la manière, pour mieux  atteindre le consommateur mais aussi exceller dans un domaine particulier qui est celui des plats traditionnels, généralement  préparés par la patronne de maison. Une  chose est sûre, les recettes ancestrales ne semblent plus avoir de secrets pour les  amateurs de l’authentique. Bonne dégustation pour les  amoureux de la « Kesra » et des « M’hadjeb ».