La spéculation et le monopole à l’origine de la cherté du poisson.

La spéculation et le monopole à l’origine de la cherté du poisson.

L’augmentation des prix de la sardine sont dus à « la spéculation » et « le monopole » exercés par certains armateurs aux niveaux des ports.

C’est ce qu’a affirmé, Hocine Bellout, président du comité des marins pêcheurs, affilié à l’IGCAA. Cette situation fait que le prix de gros d’une caisse peut atteindre 15.000 DA. Hocine Bellout a également relevé « la chute faramineuse » de la production annuelle de poisson ces dernières années. Actuellement, la production nationale est estimée à 72.000 tonnes. Pour satisfaire la demande nationale, l’Algérie importe annuellement l’équivalant de 600.000 tonnes de poissons.

Lors d’une conférence de presse animée, ce samedi 11 février, à Alger, le conférencier a expliqué la hausse vertigineuse des prix de la sardine sur le marché local s’explique aussi par « la rareté » de la ressource halieutique, provoquée par la pollution marine.

Selon lui, la pollution marine est l’œuvre de « quelques entreprises nationales » dont les rejets en mer sont de l’ordre de 10.000 tonnes de déchets annuellement « sans que ça passe par la les stations d’épurations ». Il a dénoncé, à cet effet, le « laisser-aller » des services concernés par la protection de l’environnement.

A cela s’ajoute, note le même responsable, le « non-respect du repos biologique » empêchant la reproduction normale des espèces et l’utilisation, par certains pêcheurs, d’outils interdits comme les filets dérivants, les filets invisibles ou à cordes. Il regrette aussi l’utilisation de la dynamite dans cette activité en dépit de son interdiction par la loi.

«Si on continu avec ces pratiques de pêches, la méditerranée deviendra d’ici quelques années une mer morte » a-t-il dit. Le président du comité national des marins-pêcheurs a proposé la mise en place d’une police de la pêche qui est « la seule solution pour mettre un terme à l’anarchie qui règne dans ce secteur ». Elle se chargera de « contrôler » les activités des pêcheurs et de « veiller au respect de la réglementation en vigueur ».

En Outre, M. Bellout a plaidé pour « l’élaboration d’un vrai statut des marins-pêcheurs ». Par ailleurs, M. Bellout a dénoncé « les réseaux internationaux de trafic de corail » qui pratiquent une « pêche illégale » puis un transfert vers les Etats Unis où il est réutilisé dans l’industrie aéronautique. «La mafia du corail dotée du  matériel moderne a intensifié ses activités ces derniers temps », a-t-il alerté.