Une universitaire américaine en a fait un sujet de thèse: La guerre d’Algérie en BD dans les lycées français

Une universitaire américaine en a fait un sujet de thèse: La guerre d’Algérie en BD dans les lycées français

Une universitaire américaine, Jennifer Howell en l’occurrence, a publié récemment une thèse sur “The Algerian War in French Language-Comics. Postcolonial Memory, History and Subjectivity” (la guerre d’Algérie dans l’enseignement français, mémoire postcoloniale, histoire et subjectivité).

Cette étude s’est intéressée à l’édition, en France, d’un nombre de plus en plus important d’albums de bandes dessinées consacrés à la guerre d’Algérie, durant les trente dernières années. Elle analyse les travaux d’auteurs travaillant sur ce thème, eux-mêmes des enfants de pieds-noirs (Ferrandez, Sibran Morvandiau, Merezette), d’indépendantistes algériens ou de harkis (Boudjellal, Begag,Defali), ou encore de Français ayant combattu en Algérie (Giroud). Elle suggère que le recoupement des différents récits conduit à un débat sur la coexistence de mémoires multiples.

Forcément, des auteurs influencés par des parents pieds-noirs, harkis ou militants pour l’indépendance de l’Algérie ne portent pas le même regard sur la Révolution nationale et, donc, la transcrivent de manière subjective. Ce qui attribue assurément un certain intérêt au travail de recherche de l’universitaire américaine.

Un article du site Actuabd, consacré à ce corpus et à Jennifer Howell souligne la présence dans les bibliothèques des lycées français d’une quarantaine d’albums du genre déjà exploitables par les enseignants, notamment de l’histoire dessinée de la Guerre d’Algérie de Benjamin Stora et du dessinateur Sébastien Vassant.