La chanteuse Libi lors de la sortie officielle du clip: “La vida Loca” : “J’ai eu besoin de me défaire du silence et des tabous”

La chanteuse Libi lors de la sortie officielle du clip: “La vida Loca” : “J’ai eu besoin de me défaire du silence et des tabous”

Pour son dernier single La vida loca, à paraître dans son prochain album, produit par les studios DS, la chanteuse Libi a animé une conférence de presse, hier au California Café (Hydra), aux côtés de la réalisatrice du clip, Dahlia Antri, et du compositeur et parolier “Kooks”. Après Ghir el haf, Maâzoul et Ya aïni la tebki, issus de son premier album, le clip La vida loca, un titre entêtant, qui sent bon le farniente et la détente, a été dévoilé aux journalistes, simultanément avec sa diffusion sur la plateforme Youtube et facebook.

Se voulant un hymne à la liberté et à la joie de vivre, le clip, qui se caractérise par une attention particulière portée aux prises de vues aériennes et sous l’eau, a été tourné entre les plages de Berard et Chenoua-Plage, et met en avant la chanteuse, d’abord sous l’eau, sur la plage, puis escaladant un rocher, en compagnie d’une bande d’amis. À ce propos, Dahlia Antri, approchée par l’artiste à la mi-juillet pour la réalisation du vidéo-clip, dira qu’il a été tourné en mer car “c’est une chanson d’été, les jeunes se rendent tous à la plage et forcément, c’était aussi pour attirer la jeunesse”. Aussi, la première scène, où l’on voit Libi sous l’eau, reflète la situation de l’artiste à cette période-là, une période d’étouffement et d’enfermement émotionnel. “Cette scène est un descriptif de ce qui s’est passé pour Libi, c’est exactement ce qu’elle vit”, a informé la réalisatrice.

“Elle se retrouve sous l’eau, ensuite on la retrouve hors de l’eau assise à même le sol avec ses amis. Elle cherche du réconfort auprès d’eux.” Et de conclure : “Après on la voit grimper en randonnée en bord de mer, aidée par une amie qui l’aide dans cette ascension. Et par ce cheminement, on comprend que finalement, l’espoir existe.” Les airs électro, house, ragea, ont par ailleurs été composés par “Kooks”, qui expliquera ce choix par une envie “de créer une musique qui ne se fait pas actuellement en Algérie. Ce style, dynamique et en adéquation avec la jeunesse, reflète à mon avis la personne qu’est Libi. Il marque une scission avec son premier album, qui était plus calme”. L’artiste pour sa part, a convergé dans ce sens, en déclarant que c’est un album dans lequel elle se sent à l’aise et qui dégage toute l’énergie qu’elle possède, tout en renvoyant à son “nouveau départ dans la vie”.

“Dans les paroles de La vida loca, je dis ‘Je sors de mon silence’”, lancera-t-elle. Et de poursuivre : “Et effectivement, j’ai eu besoin de me défaire du silence et des tabous pour être plus à l’aise.”

Interrogée sur l’utilisation du logiciel auto-tune dans cette chanson, l’artiste a assumé pleinement ce choix artistique en affirmant : “Avant avec mon groupe Afgate, on utilisait la guitare, la basse et une batterie. Parfois il nous arrivait de rajouter des sons avec un piano par exemple. Mais la différence maintenant est que tout se fait avec la musique électronique. On se sert de logiciels sans tabous et sans complexes.” Et de renchérir : “Ça prend du temps, et ce n’est pas aussi facile que ça en a l’air, mais l’essentiel est que moi j’aime ce qui a été fait.”

À noter enfin qu’après ce premier single, Libi, toujours en collaboration avec la réalisatrice Dahlia Antri, projette de sortir son prochain

clip Machi samaâ bik, dans les mois à venir.