Un rapport accablant, encore un !

Un rapport accablant, encore un !

n-CONF-AMNESTY-INTERNATIONAL-large570.jpgL’Algérie aime, par ses politiques, accumuler les mauvais points et les pires classements. Aucun rapport d’ONG internationale ni étude ne l’épargnent Emploi, éducation, santé, développement humain, gouvernance, corruption… cette sombre toile vient d’être complétée avec une touche d’Amnesty International qui dresse un tableau sur les libertés, digne des dictatures du siècle dernier.

L’ONG dénonce les entraves systématiques aux libertés, notamment celle de manifester pacifiquement et dans le respect des lois.

Le constat est accablant à tout point de vue. Non seulement le pouvoir politique ne tolère aucune voix discordante, mais aussi s’attache avec un rare génie à les museler en amont avec une muraille juridique infranchissable.

Des pratiques qui culminent lors des rendez-vous électoraux où l’opposition est interdite d’intervention et écartée du débat pour ne pas perturber le monologue officiel. Sort identique pour les associations, réduites au silence, et dont la seule existence sert uniquement à gonfler les rapports officiels qui sont présentés en guise de respect des engagements en faveur des libertés.

Le pouvoir va certainement réagir avec son accoutumée véhémence et étaler, via ses relais et ses soutiens, les grandes avancées en la matière dans le cadre des “réalisations”.

Mais la réalité du terrain est têtue quoi qu’en disent les responsables avec leur rhétorique faussement sincère pour atténuer l’impact du constat.

Le comble est que le contenu du rapport fait ressortir un net recul des libertés fondamentales quand chantent les partis de l’alliance la stabilité retrouvée, alors que le pays est fermé à double tour par une main qui a sciemment égaré la clé.

En fait, Amnesty ne fait que reprendre les constatations d’ONG locales, qui,  elles-mêmes, sont harcelées.

Et l’on n’oubliera pas les deux principaux acteurs chargés de la gestion des libertés, le ministère de l’Intérieur et la police, quand les acteurs politiques se  sont  effacés, sont  souvent  perdus  dans  de  surréalistes préoccupations.