Un proche de Benflis explique le “plan de riposte” du candidat en cas de fraude électorale

Un proche de Benflis explique le “plan de riposte” du candidat en cas de fraude électorale

ali-benflis-le-24-03-14-a-blida-photo-moh-sid-101_848782_679x417.JPGAhmed Lakhdar Bensaid, l’ex-secrétaire général de la Coordination des enfants de chouhadas (CNEC) qui soutient Ali Benflis a animé, ces derniers jours, plusieurs meetings  en faveur de son candidat. Et lors de son intervention du jeudi 10 avril, M. Bensaid a évoqué ce que certains appellent « le plan de riposte » de Benflis en cas de fraude lors de la présidentielle du 17 avril prochain.

Ahmed Bensaid a expliqué lors de ses meetings de Sidi Bel Abbès et de Tabia que les sympathisants d’Ali Benflis ne comptaient se laisser faire, en déclarant: « En cas de fraude avérée aux élections, nous occuperons la rue. Nous observerons, dans un premier temps, des sit-in permanents et pacifiques devant les sièges des commissions de surveillance des élections au niveau local et devant le conseil constitutionnel» avant d’ajouter,« Si les commissions de surveillance et le Conseil constitutionnel s’obstinent à cautionner et avaliser la fraude en faveur de Bouteflika, Ali Benflis prêtera alors serment devant le peuple algérien et nommera son gouvernement.»

Un nouveau gouvernement qui pourra commencer par s’installer au siège de la direction de campagne de Benflis, selon l’ex-secrétaire générale de la CNEC, qui affirme avec le sourire : « Pour les sit-in, le climat printanier s’y prête à merveille pour camper toute la nuit devant le Conseil constitutionnel. Quant au nouveau gouvernement, le siège de la direction de campagne pourrait bien l’accueillir en attendant».

Pour M. Bensaid, les quinze dernières années de gouvernance ont été un échec et elles ont conduit à l’effondrement de l’État nation. Par conséquent, le temps est venu pour le clan présidentiel de quitter le pouvoir. Un fin de règne qui selon Ahmed Lakhdar Bensaid ne peut se faire que de deux manières : « Ou bien l’armée désigne ouvertement un candidat de transition et assume pleinement son choix, ou bien elle s’engage à être neutre et veille à la transparence du scrutin».

L’ex-responsable de la CNEC a également traité le clan de Bouteflika de « bande de malfaiteurs qui s’est accaparé illégalement du pouvoir en Algérie » avant d’expliquer que selon lui, le seul objectif du chef de l’état en reprenant du service en 1999 était de: « Se venger de ses adversaires et (re) placer l’Algérie sous protectorat français ».

Enfin, M. Bensaid est revenu sur son soutien de Bouteflika en 1999, en exprimant ses regrets: « En 2011, j’ai senti que j’ai commis une grosse erreur en soutenant la candidature de Bouteflika ». Celui qui soutient aujourd’hui le candidat Benflis a fait son mea-culpa avant de déclarer : « En choisissant de soutenir Bouteflika en 1999, nous pensions qu’il allait réellement sortir le pays de la crise. Quinze années plus tard, il n’en est rien. Pire, l’Algérie est au bord de l’explosion avec toute cette corruption endémique qui la caractérise et l’aggravation de la situation à Ghardaïa.»