Transferts, recours et changements de filière pour les lycéens, Des parents déroutés

Transferts, recours et changements de filière pour les lycéens, Des parents déroutés

arton51547.jpgLes déboires des parents D’élèVES n’en finissent pas. Ces jours-ci, ceux dont les enfants doivent être transférés d’un établissement à un autre ou changer de filière ne savent plus à quel saint se vouer.

Devant des établissements des deuxième et troisième paliers (moyen et secondaire), les mêmes images. Des pères, des mères, munis de dossier, patientent devant le bureau du responsable de l’établissement afin de régler qui un transfert, qui un changement de filière. Salim, un quinquagénaire, prend son mal en patience devant le lycée Mohamed-Lebjaoui de Dar El Beida. « Après dix jours d’attente, suite à l’introduction d’un recours pour un changement de filière pour mon fils, me voilà lancé dans une autre bataille. Il faut le transférer dans un autre établissement et il semble que je ne suis pas au bout de mes peines ». Le comportement de certains chefs d’établissement qui affichent un non-respect et une attitude hautaine à l’égard des parents désarçonne notre interlocuteur.

Pour un autre père de famille, « les choses sont claires. L’ignorance, parfois volontaire, des directives de la tutelle est à l’origine des situations désastreuses. Elles mettent à rude épreuve les nerfs des parents et des élèves ». Un responsable à l’académie est d’Alger est catégorique. « Dans le cas d’un changement d’établissement, il suffit de présenter la résidence de l’élève et son relevé de notes. Une fois l’accord établi avec l’exeat, l’inscription se fait normalement ». Le ministère de l’Education nationale a, d’ailleurs, récemment, rappelé à l’ordre les chefs d’établissement pour qu’ils respectent les directives de la tutelle. Ils doivent reprendre les recalés du baccalauréat qui ont redoublé une fois durant le troisième palier.

Un fait divers rapporté dernièrement par la presse sur la séquestration et l’agression d’un chef d’établissement dans l’Oranie atteste de la situation qui prévaut dans nos écoles. Bien que condamnable, ce fait est la traduction du malaise et de la tension vécus au quotidien par des parents qui ne savent plus à qui s’adresser. Les incessants allers-retours des parents finissent, certes, par porter leurs fruits. Un véritable pied de nez à ceux qui refusent de reprendre des élèves afin de garder quelques places libres. Il se dit que ces dernières sont réservées à des élèves exclus, en contrepartie d’argent ou de services. Le phénomène de la corruption et des passe-droits a pris racine dans le secteur. Un autre facteur qui favorise aussi le déclin du niveau de l’enseignement.

Souhila H.