Trafic de carburants à nos frontières : La saignée continue

Trafic de carburants à nos frontières : La saignée continue

essence_801967361 (2).jpgComment mettre un terme, à la contrebande de carburants à nos frontières qualifiée de gangrène pour l’économie nationale ? Les chiffres avancés ici et là, ne peuvent que refléter l’inquiétante proportion d’un tel phénomène. Pour le premier semestre  2014, les quantités de gasoil interceptées ont été de 1 625 000 litres,  auxquelles il faut ajouter celles de 1 087 véhicules, selon le constat établi par Abdelmadjid Mahrèche, inspecteur général des Douanes algériennes.

Pour illustrer le phénomène de contrebande aux frontières, l’inspecteur général des Douanes qui intervenait ce lundi matin, sur les ondes de la chaîne III, a relevé que des 5.627 affaires de trafic traitées en 2009, le nombre de celles-ci est passé à 26.000 en 2013, pour s’établir à 17.161 durant le premier semestre de 2014.

Parmi les produits donnant lieu à des trafics aux frontières, l’intervenant a cité en premier lieu celui du gasoil et de l’essence dont, un selon lui,  pas moins d’un million 162.000 litres durant l’année 2010, ainsi que 1.300 véhicules utilisés pour leur transport. «En 2013, nous avons mis la main sur 685.000 litres de carburant et 151 véhicules chargés de les transporter», a-t-il ajouté. Pour le premier semestre de 2014, les quantités de gasoil interceptées ont été de «1.625.000 litres, auxquelles il faut ajouter celles de 1087 véhicules, toujours selon les chiffres avancés par Abdelmadjid Mahrèche. C’est pourquoi le gouvernement a décidé de renforcer la lutte contre les trafics d’essence transfrontaliers. Quelques unes des nouvelles mesures instaurées pour élargir la lutte contre ce  «mal» ont été annoncées  par l’Inspecteur général des Douanes. Parmi ces dernières, Abdelmadjid Mahrèche a rappelé la décision prise, récemment, de créer 86 postes de surveillance mixtes, dont une dizaine est désormais opérationnelle, chargés, entre autres missions, de lutter contre l’exportation frauduleuse de produits  alimentaires subventionnés par l’Etat. Abdelmadjid Mahrèche a dans ce contexte, précisé  que chacun de ces postes douaniers est ou sera doté d’une vingtaine d’éléments dont la formation est en cours. «Ce programme, a été élaboré en concertation avec les autres corps de l’armée, de la gendarmerie et de la police pour combiner nos actions», a affirmé l’Inspecteur général des Douanes. Indépendamment de ces postes de surveillance douanière, le même responsable a fait état de 220 «projets d’infrastructures», couvrant tout le territoire, dont il n’a cependant pas, expliqué la mission dont ils seront chargés. Dans son intervention sur les  ondes de la chaîne III, l’inspecteur général des douanes, a abordé un autre volet, concernant cette fois, les importations frauduleuses de produits pyrotechniques dont l’utilisation est, pourtant interdite en Algérie. Signalant que son administration a mis en place des dispositifs destinés à prévenir leur entrée dans le pays et tout en rappelant les saisies massives réalisées, chaque année, à la veille de la célébration du Mawlid durant laquelle il en est fait un important usage, Abdelmadjid Mahrèche a dressé comme une sorte de constat d’échec en observant que le corps des douanes, continue à faire «son possible»  pour maitriser la situation.

R. N. / APS