Sur 78 828 commerçants contrôlés pendant une année, Près de 8 000 infractions enregistrées

Sur 78 828 commerçants contrôlés pendant une année,  Près de 8 000 infractions enregistrées

d-pres-de-8-000-infractions-enregistrees-269fc.jpgSur un total de 78 828 commerçants, grossistes et détaillants et services, contrôlés pendant une année, les Directions du commerce des 48 wilayas ont enregistré quelque 8 000 infractions.

De l’ensemble de ces marchands exerçant dans différentes activités, telles que les boulangeries, les boucheries, l’alimentation générale et la restauration rapide, près de 5 300 ont été mis en demeure pour ne plus recourir à ces pratiques illicites.

Les actions de contrôle engagées durant la période allant du mois de juin 2014 au mois d’avril 2015 sur l’ensemble du territoire national se sont soldées par l’établissement de 5 283 procès-verbaux de poursuites judiciaires et la fermeture de 828 locaux commerciaux. Ce sont là quelques statistiques avancées par le département d’Amara

Benyounès durant la période mentionnée. Suite aux risques sanitaires pouvant découler de la consommation de denrées alimentaires exposées à l’air libre et au soleil, à savoir en l’absence du respect des conditions d’hygiène, de salubrité et de conservation, le ministère du Commerce a, selon un communiqué du ministère de tutelle, lancé une vaste opération de contrôle et de sensibilisation, afin de mettre un terme à ces pratiques.

Cette opération a consisté, dans une première phase, à “sensibiliser les commerçants concernés sur les risques pouvant découler de ces pratiques et, dans une seconde phase, à mettre en œuvre un programme de contrôle spécifique”, indique le ministère. Cette action d’envergure s’est traduite, également, relève-t-on dans le bilan du ministère, par la saisie de 64 720 litres de diverses boissons et eaux minérales, lait et yaourt et de 21,28 tonnes de produits alimentaires sensibles (œufs, viandes, pain, olives, fromage, chocolat…). Tout ce lot de produits saisis a été évalué à une valeur de 9 717 680 DA.

Par ailleurs, la tutelle tient à poursuivre cette action, avec rigueur, durant la saison estivale, afin d’éradiquer l’occupation des espaces publics et l’exposition des produits alimentaires en dehors des locaux commerciaux. Ce ne sera pas une mince affaire quand on connaît l’ampleur qu’a pris le phénomène de l’informel dans notre pays.

Dans ces espaces commerciaux interdits, l’on trouve une gamme variée de produits de large consommation exposés à même le sol, au soleil et à la poussière. Après les gâteaux spécial Ramadhan, le pain, les composants de gâteaux, les œufs, c’est au tour de la viande d’investir les lieux.

Ces points de vente florissants sont alimentés par des commerçants légalement installés qui, à l’approche de la date de péremption d’un de leurs produits, le refilent à ces revendeurs en leur proposant une baisse des prix de 10, voire de 20 DA/produit. Cette astuce à laquelle ont recouru des commerçants frauduleux suscite l’intérêt des marchands occasionnels et fait émerger un commerce informel qui, malheureusement, continue d’attirer des familles entières par le niveau bas des prix pratiqués. Le secteur informel représenterait 50% de l’économie nationale et détiendrait environ 600 milliards de dinars.

B. K