son mandat d’arret international annule : chakib khelil coule une retraite tranquille aux usa

son mandat d’arret international annule : chakib khelil coule une retraite tranquille aux usa

Algerian Minister of Energy and Mines Chakib Khelil arrives for a meeting of the Organisation of Petroleum Exporting Countries (OPEC) at their headquaters 01 February 2008, in Vienna. OPEC was on Friday set to leave unchanged its oil production ceiling, snubbing US demands for a hike, as the cartel looks to support crude prices which have fallen 10 percent since the start of the year. AFP PHOTO/DIETER NAGLSon mandat d’arrêt international ayant été annulé pour vice de procédure, Chakib Khelil, l’ancien ministre de l’Énergie, coule des jours tranquilles aux États-Unis.

Selon, le journal Jeune Afrique, Chakib Khelil séjourne sur le sol américain entre le Maryland, New York et Washington, en attendant l’ouverture, le 15 mars à Alger, du procès sur l’affaire de corruption et de malversations présumées dite Sonatrach 1. Mis en cause par plusieurs prévenus pour avoir été, au minimum, régulièrement informé de la signature des trois contrats litigieux, il ne sera donc jamais entendu, ni dans cette affaire ni dans les autres actuellement en cours d’instruction en Algérie et en Italie. « Khelil ne montre aucune inquiétude, confie l’une de ses vieilles relations. Il refuse systématiquement les interviews, mais continue de rendre publiques ses analyses de l’actualité pétrolière. Il estime par exemple que les cours du pétrole devraient se stabiliser au cours des prochains mois autour de 80 dollars. »

Tout sur Chakib Khelil

Ex-ministre de l’énergie, Chakib Khelil se voit visé par un mandat d’arrêt international pour une affaire de corruption liée au groupe pétrolier Sonatrach dont il était le PDG dans les années 2000. Actuellement aux États-Unis, Chakib Khelil se dit prêt à comparaître devant la justice algérienne.

Chakib Khelil a passé plus de dix ans aux États-Unis. Arrivé en Amérique en 1960, il y poursuivra ses études jusqu’à l’obtention d’un master en mines et pétrole à l’Ohio State University puis d’un doctorat en ingénierie pétrolière à la Texas A&M University en 1968. Après avoir travaillé quelques années pour les compagnies Shell, Phillips Petroleum et D.R. McCord & Associates à Dallas, il rentrera à Alger en 1971. Ainsi, il devient ministre de l’Énergie et des Mines le 26 décembre 1999. Cumulant ce poste avec celui de PDG de la compagnie Sonatrach, Chakib Khelil peut se targuer d’avoir fait passer les capacités de production pétrolière de 800 000 barils par jour (bpj) à plus de 1,2 million de bpj, d’avoir multiplié par trois le chiffre d’affaires de la société nationale ainsi que d’avoir développé l’activité à l’international.

En 2005, son projet de réforme du secteur des hydrocarbures pour ouvrir davantage le pétrole algérien aux groupes étrangers est annulé par Abdelaziz Bouteflika, réélu une année plus tôt à la tête de l’État. La liquidation de BRC (Broot Root & Codor, filiale entre Sonatrach et la société de services pétroliers américaine Haliburton), suite à une enquête du DRS (services secrets) à laquelle Chakib Khelil, porte un nouveau coup à ses ambitions. Accusé de complicité avec son ami, Farid Bedjaoui, Khelil octroyait des contrats juteux aux groupes étrangers parmi lesquels Saipem, filiale du groupe énergétique italien ENI. C’est ce que la justice algérienne baptisera « l’affaire Sonatrach 2 ». En 2008, Saipem avait décroché plusieurs contrats d’un montant supérieur à huit milliards de dollars. Affaibli par les scandales liés à Sonatrach, Chakib Khelil se verra finalement éjecté du gouvernement en mai 2010. Suite aux révélations faites par la presse italienne début 2013, sur les pots de vin versés par Saipem pour décrocher des contrats en Algérie, Khelil subit les premières perquisitions de la police judiciaire. Inquiété, il quitte le pays et se voit visé – ainsi que sa femme et ses deux enfants – par un mandat d’arrêt international pour corruption. Convoqué par la justice algérienne le 20 mai dernier, l’ancien ministre ne s’était pas présenté pour « raisons médicales ». Cependant, Chakib Khelil a annoncé mardi 13 août au quotidien algérien Echorouk être « prêt à comparaître devant la justice ».

En janvier 2014, la justice italienne mais fin à l’épisode des scandale de Chakib Khelil , par son éloignement de la liste finale des accusés dans l’affaire de corruption « Saipem, Eni, Sonatrach » , et son nom n’a été cité ni de près ni de loin dans cette affaire , ainsi Khelil dormira tranquille.

Riad