Session extraordinaire de l’ONU sur la drogue: l’Algérie défendra la pénalisation

Session extraordinaire de l’ONU sur la drogue: l’Algérie défendra la pénalisation

943e022303a80f5ece0032a452dd5fa5_L.jpgLa session extraordinaire de l’ONU consacrée au problème de la drogue dans le monde qui se tient à New York constitue l’occasion pour l’Algérie pour défendre la prohibition de la drogue devant la montée des voies qui appellent à sa dépénalisation.

La pénalisation de l’usage de la drogue doit être maintenue en raison de son aspect dissuasif mais doit être accompagnée d’ une politique renforcée de prévention, précise-t-on auprès de la délégation algérienne participant à cette réunion extraordinaire qui s’est ouverte mardi à New York.

Le ministre de la Justice et Garde des sceaux, M. Tayeb Louh qui représente l’Algérie à cette réunion aura à réaffirmer cette position au cours de la table ronde de haut niveau sur la drogue et la criminalité qu’il va coprésider, a-t-on indiqué de même source.

Les pays qui prônent la dépénalisation avancent comme argument les « maigres résultats » obtenus en recourant aux dispositifs d’interdiction et suggèrent de centrer la lutte sur la prévention et les soins.

« Il veulent diluer les responsabilités », confie la même source. Il y a lieu aussi de relever que certains de ces appels sont animés par des besoins économiques, puisque plusieurs pays arrondissent leurs recettes en tolérant la production, la commercialisation et l’usage de la drogue.

D’ailleurs le projet de résolution qui sera adoptée par les 193 Etats membres de l’ONU à la fin de cette réunion de trois jours marque un recul sur la voie répressive en accordant des marges de manoeuvre aux gouvernements qui veulent instituer des politiques spécifiques dans le domaine de la lutte contre la drogue.

Le texte proposé en mars dernier contient des mesures judiciaires proportionnées et autorise le recours à la Naxalone, un médicament qui permet de neutraliser les effets de surdosage en opiacés mortelles comme l’héroïne.

L’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies a appelé en janvier dernier à promouvoir le recours à ce médicament qui a sauvé la vie à plusieurs personnes dépendantes des stupéfiants.

En Algérie, l’examen au niveau médical de la possibilité d’introduire la Thérapie de substitution aux opiacés (TCO) découle du fait que la lutte contre la toxicomanie est érigée en priorité nationale de santé publique.

Selon les recommandations des professionnels de la santé, une expérience pilote devrait être menée dans ce sens pour pouvoir juger de l’opportunité d’introduire ce type de traitement en Algérie.