Programme national de mise à niveau, 2008 entreprises adhérées depuis 2010

Programme national de mise à niveau, 2008 entreprises adhérées depuis 2010

rachid-moussaoui_852746_679x417.JPGLe nombre de PME qui ont bénéficié du programme de mise à niveau de l’Agence nationale de développement de la petite et moyenne entreprise (ANDPME) s’élève à 2008 entreprises. C’est ce qui a révélé son directeur général, Rachid Moussaoui, lors d’un atelier de réflexion sous le thème « la mise a niveau des entreprises », organisé aujourd’hui par le Forum des Chefs d’Entreprises (FCE).

Sur 2081 retenus, 2008 entreprises qui ont adhéré à ce programme ont bénéficié de plusieurs avantages dont de nouveaux équipements, la formation, l’innovation, l’acquisition des technologies de l’information et de la communication, ainsi que des programmes d’extension. Les procédures pour les autres PME retenues sont en cours de finalisation, précise-t-il.

Le même responsable qui a adressé un bilan arrêté le 15 octobre dernier a avancé que le nombre des dossiers reçus s’élève à 4023 dossiers. Le secteur des BTPH occupe la première place avec 2475 dossiers, soit 62% de la totalité des entreprises adhérées. L’industrie vient en deuxième position avec seulement 16%, suivie par le secteur des services avec 10%.

Le directeur général d’ANDPME a tenu à défendre son bilan, expliquant certaines contraintes qui ont retardé la mise en application du programme. « Les arrêtés interministériels encadrant et régissant ce programme approuvé pourtant en 2010 ont été publiés mars 2013 », explique-t-il. « C’est à partir de cette date que le programme est réellement opérationnel, notamment après que le budget a été affecté à cet effet », a-t-il ajouté.

Autre contrainte soulevée par le premier responsable d’ANDPME est celle de l’aide financière qui reste « modeste » et qui n’encourage pas les PME à rejoindre le programme. Pour lui, cette aide doit être revue à la hausse pour renverser la donne. Il a également appelé à la révision des statuts de l’agence qui est aujourd’hui l’un des éléments de l’échec de ce programme qui vise à mettre à niveau 1000 entreprises /an, soit 4000 entreprises à l’horizon 2017.

Le FCE plaide pour des programmes ciblés

Le bilan de l’ANDPME reste très négatif aux yeux des membres du FCE qui ont jugé utile de cibler les entreprises structurées qui possèdent les capacités nécessaires d’assimilation et d’absorption des techniques modernes de management et de production.

Il ne s’agit pas, pour le forum, de s’intéresser au tout-venant d’entreprises comme cela semble se faire actuellement. « L’idéal serait donc de se fixer comme objectif de faire émerger des entreprises, y compris de taille intermédiaire (dépassant la définition classique d’une PME occupant moins de 250 salariés), aptes à innover, à aller sur les marchés extérieurs, à contribuer à la substitution aux importations et à investir le marché boursier », affirmé Amer Yahia Hocine, conseiller chez le FCE.

« Il n’est donc pas question de mettre toutes les entreprises dans le même sac et de se dire je vais les mettre toutes à niveau, car cela n’aurait pour effet que des actions de saupoudrage et de dissémination des efforts sans impact majeur. La mise à niveau est une affaire de qualité et non de quantité. L’objectif fixé par le programme de 20 000 PME à mettre à niveau sur la période 2010/2014 est surréaliste », a-t-il souligné.

En outre, le FCE a appelé à la création d’une banque de crédits aux PME, dotée, à titre d’exemple, d’un statut mixte avec une participation à son capital du Fonds national d’investissement ou du fonds de compétitivité industrielle. « La création d’une banque de crédits aux PME, avec un renforcement des capacités des fonds de garanties existants (FGAR, CGCI), peut contribuer grandement à impulser une plus grande dynamique au système bancaire », a soutenu Amer Yahia Hocine.

Nassima Benarab