Prochaine élection présidentielle de 2014, Les islamistes entament des consultations politiques

Prochaine élection présidentielle de 2014, Les islamistes entament des consultations politiques

vote.jpgAu moment où le front social est en ébullition et le gouvernement préoccupé par l’achèvement des projets d’investissement public, les partis qui sont déconnectés de cette réalité sociale sont emportés par les enjeux de la présidentielle de 2014, sachant que rien n’est encore clair sur cette échéance.

Dans ce cadre, les islamistes qui ont connu un grand recul en matière de représentation dans les Assemblées élues suite aux dernières élections législatives et locales, tentent de se réorganiser avec une nouvelle stratégie sans annoncer officiellement leur candidat ou leur choix pour la prochaine élection présidentielle.

A ce propos, le nouveau patron du MSP, Abderrezak Mokri, ne se contente pas de reconquérir les enfants de Nahnah qui ont claqué la porte du temps de Bouguerra Soltani. A cet effet, une rencontre avec d’autres partis politiques autour de la prochaine élection présidentielle est prévue aujourd’hui.

C’est ce qu’a été annoncé Mokri vendredi dernier depuis Oran. Dans une déclaration à la presse en marge d’une rencontre avec les militants et cadres de sa formation politique, le nouvel héritier de Nahnah expliquera que «ces concertations seront élargies à d’autres partis et personnalités politiques», réitérant l’ouverture de sa formation politique «à tous les Algériens et à toutes les alliances».

Le Mouvement de la société pour la paix a annoncé samedi dernier l’organisation d’une série de débats et de consultations politiques sur la prochaine élection présidentielle. A dix mois de la présidentielle, le MSP considère cette échéance politique majeure comme «une véritable occasion de réformer, changer, sortir l’Algérie de la situation politique et économique détériorée et opérer la rupture avec la corruption et les méthodes révolues dans la gestion de la chose publique». Mokri a été élu président du MSP lors du cinquième congrès du parti, tenu début mai courant, succédant à Bouguerra Soltani qui en assura la présidence de 2003 à 2013.

Si les islamistes tentent de se trouver un candidat commun pour la prochaine présidentielle, le cas du Front des forces socialistes n’est pas encore clair.

Ce parti passe par une vraie transition dans son parcours politique avec la fin du règne de son leader historique, Hocine ït Ahmed, qui garde le statut de «président d’honneur». A l’issue de son cinquième congrès, dont les travaux ont été clôturés hier, la liste de la direction collégiale qui dirigera le FFS, en remplacement de son leader Hocine Aït Ahmed, a été adoptée par la majorité des participants au 5e congrès du parti.

La direction collégiale est composée de Mohand Amokrane Cherifi, Ali Laskri, Rachid Hallat, Aziz Bahloul et Saïda Ichlamène. Ainsi, le clan Djedai qui n’est pas le favori de Aiï Ahmed a été écarté. Dans son message aux participants au congrès, Aït Ahmed avait adressé une sorte de testament, appelant les Algériens à «rester unis pour construire un Etat de droit et de démocratie».

Durant ce congrès, l’ex-Chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche, qui a été présenté dans les coulisses comme le candidat favori du FFS pour la prochaine présidentielle, a justifié son absence à ce rendez-vous par «des raisons personnelles». Au Front de libération nationale, les manœuvres de Abdelaziz Belkhadem continuent pour reconquérir le poste de SG du FLN après sa destitution, le 31janvier dernier. Dans ce cadre, plus de 100 membres du comité central, dont sept procurations, se sont réunis jeudi dernier dans la wilaya de Médéa. Ils ont appelé à la convocation d’une session extraordinaire du comité central dans les plus brefs délais pour élire le SG du FLN, un poste qui vacant depuis plus de trois mois.

Le Parti de la liberté et de la justice, dont le président Mohamed Saïd est dépassé par ses fonctions de ministre de la Communication, a estimé ven-dredi à Bordj Bou-Arréridj que les forces politiques nationales devraient œuvrer à trouver un «consensus national sur le mode de gouvernance à adopter» pour le pays. Il est à noter que cette formation politique prépare son congrès extraordinaire, prévu à la fin de l’année en cours, au moment où son président est perdu entre ses fonctions de chef de parti et de ministre.

Nacera Chennafi