Moratoire sur le gaz de schiste: Le collectif national veut débattre avec Khebri

Moratoire sur le gaz de schiste: Le collectif national veut débattre avec Khebri

gaz-de-schiste_853606_679x417.jpgLe Collectif national pour un moratoire sur le gaz de schiste en Algérie (CNMGS) veut discuter du sujet avec le tout nouveau ministre de l’Energie.

Pour ce faire, une demande d’audience a été adressée, avant-hier mardi, à Salah Khebri ; on ignore la suite qu’il réservera à cette sollicitation.

Les membres du collectif constitué, pour rappel, le 25 février dernier réitèrent dans leur courrier leur «demande de moratoire sur l’exploitation du gaz de schiste en Algérie». Ils soutiennent «saisir l’opportunité de ce profond remaniement au sein du gouvernement» pour réitérer leur «engagement à entreprendre un dialogue constructif sur la question du gaz de schiste».

Une entrevue lors de laquelle, estiment-ils, il sera question d’«exposer le point de vue de notre collectif et de connaître celui du ministère de l’Energie».

Le Collectif national pour un moratoire sur le gaz de schiste (CNMGS) défend, pour rappel, l’arrêt définitif du projet de l’exploitation du gaz de schiste en Algérie. Il objecte pour ce faire, de «fédérer les forces qui s’opposent au projet du gaz de schiste».

Outre leur exigence d’une réponse claire et nette à leur moratoire de la part des autorités, la présidence de la République et les ministères concernés, les membres du collectif Hocine Bensaâd, Mohamed Azzaoui, Hacina Zegzeg, Rabah Reghis, Mohamed-Saïd Beghoul, Abdelouahab Zaâtri, Ferhat Aït-Ali et Sabrina Rahmani veulent voir publié le projet d’amendement de la loi 05-07 du 28 avril 2005 relative aux hydrocarbures qui définit les grandes lignes de la prospection et l’exploitation de l’énergie non-conventionnelle ou gaz de schiste adopté le 21 janvier 2013 par l’APN.

Une adoption à laquelle, pour rappel, les députés du FFS et ceux de l’alliance de l’Algérie verte ont tourné le dos, les premiers qui estimaient que ce genre de loi qui engage l’avenir de la nation et des générations futures ne doit pas faire l’économie du débat, en appelant à une conférence nationale sur l’énergie.

De même qu’ils exigent la conclusion des études ayant permis à l’Autorité de régulation des hydrocarbures de donner son avis favorable pour l’exploitation du gaz de schiste en Algérie. Le CNMGS fait sienne la revendication des populations du sud du pays, celles de In Salah notamment qui, des semaines durant, ont observé un sit-in non loin des tout premiers forages, et de celle de l’opposition. Soit un débat national en présence des experts du collectif, et ceux du ministère de l’Energie et de Sonatrach.

Les animateurs du CNMGS qui disent s’opposer à toute tentative «d’internationalisation» de la cause qu’ils estiment avant tout, une question «interne», affirment «aspirer au développement durable pour sortir de l’économie rentière», et «œuvrer pour la diversification des ressources énergétiques en Algérie et travailler pour l’instauration d’une économie durable».

M. K.