Message du président à l’occasion des festivités du 8 Mai, Pourquoi Bouteflika s’adresse aux jeunes

Message du président à l’occasion des festivités du 8 Mai, Pourquoi Bouteflika s’adresse aux jeunes

d-le-president-bouteflika-appelle-a-lacceleration-du-processus-19a75.jpgPourquoi Bouteflika s’adresse aux jeunes

Cette insistance du président à solliciter le patriotisme des jeunes signifie que le danger est bien là et bien réel.

Pour la troisième fois consécutive, le 16 avril écoulé, le 1er mai dernier et hier, le chef de l’Etat s’en est remis aux jeunes pour leur rappeler leur devoir de préserver l’unité nationale et faire barrage aux entreprises de déstabilisation du pays. Ce recours systématique à la frange juvénile du pays prélude-t-il d’un réel changement en leur faveur? Il ne s’agit pas d’être politiquement naïf, mais c’est l’horloge biologique qui l’impose. Curieusement, cette idée de rajeunissement se retrouve au sein du FLN où son secrétaire général insiste à organiser le Xe congrès avec ce slogan de rajeunissement. Mais quel crédit faut-il donner à ce slogan qui de surcroît, nous vient du FLN? Ne dit-on pas que les promesses n’engagent que ceux qui les croient? Soit, mais cette insistance du président à solliciter le patriotisme des jeunes et les sensibiliser pour resserrer les rangs signifie bien que le danger est là et qu’il est bien réel.

Hier, le président Bouteflika, a mis en exergue la responsabilité des jeunes Algériens dans la défense des acquis et des réalisations de leur pays et à demeurer vigilants face aux bouleversements qui secouent la région et le monde tout entier. «Les jeunes Algériens sont investis d’une énorme responsabilité, celle de défendre les acquis et les réalisations (de son pays) en mettant en oeuvre toute leur volonté et leur ambition, tout en demeurant vigilants face aux bouleversements qui secouent le monde et qui affectent de nombreux pays de notre région», a souligné le président de la République dans un message à l’occasion du 70ème anniversaire des massacres du 8 mai 1945.

«L’Algérie qui, grâce à Dieu et grâce à la détermination de ses hommes et de ses femmes, a pu sauvegarder sa stabilité, sa sécurité et sa souveraineté, milite en faveur d’un monde de paix et de stabilité, notamment dans son environnement arabo-africain», a soutenu le chef de l’Etat. Il a estimé qu’il s’agit d’un «legs riche de réalisations et d’acquis incontestables qu’il nous incombe de défendre et de sauvegarder, en nous dotant notamment d’une économie forte et en inculquant aux générations montantes les valeurs du travail et du nationalisme». C’est avec la même tonalité que M. Bouteflika s’est adressé au jeunes du Sud, le 1er mai dernier à l’occasion de la Fête des travailleurs.

«Je suis profondément convaincu que nos jeunes générations (…) à travers les wilayas du Sud du pays, sauront également opposer le même patriotisme que leurs aînés à toutes les sirènes de la division des rangs du peuple algérien pétri et uni par les souffrances de ses résistances séculaires et de sa lutte héroïque pour l’indépendance». Le même ton et la même frange ont été sollicités dans le message adressé à l’occasion du 16 avril dernier.

Le président de la République a exhorté les jeunes à «faire preuve de sagesse et à s’armer de volonté pour être en mesure de relever les défis, en veillant à préserver l’unité nationale» pour, a-t-il précisé, «mieux appréhender l’avenir dans le respect du serment fait à nos vaillants martyrs de défendre jalousement la souveraineté et l’indépendance de l’Algérie».

Pour le président de la République, les massacres perpétrés par l’occupant français, le 8 mai 1945, contre le peuple algérien, constituaient «l’une des étapes les plus douloureuses» de notre histoire tant les faits qui l’ont marquée allaient à contresens de l’histoire et de la raison. «C’est l’une des étapes les plus douloureuses de notre histoire tant les faits qui l’ont marquée allaient à contresens de l’histoire, de la raison et de l’humanisme», a soutenu le président Bouteflika dans son message. La seule faute dont le peuple algérien s’était rendu coupable alors, était qu’il sortit, à l’instar des autres peuples du monde, célébrer la fin du nazisme et du fascisme qui avaient altéré les relations entre les Etats et les peuples» a ajouté le chef de l’Etat.

«Notre peuple dont les enfants ont été entraînés dans le tumulte de la Seconde Guerre mondiale pour défendre la liberté de la France et du monde libre, aspirait lui aussi à jouir de la liberté, un droit légitime et commun à l’humanité, car ayant versé son tribut de sang dans cette guerre qui lui a été injustement imposée», poursuit encore le président Bouteflika, rappelant que le soutien du peuple algérien aux alliés «sera récompensé par le fer et par le feu notamment à Sétif, Guelma, Kherrata et Skikda où plus de 45.000 Algériens ont été assassinés». Ce n’était pas un fait inédit, poursuit le chef de l’Etat qui souligne que «la France s’était déjà distinguée par des massacres d’Algériens et en a perpétré d’autres, par la suite, non moins barbares».