Menace sur l’agriculture, Déficit pluviométrique ces deux derniers mois

Menace sur l’agriculture, Déficit pluviométrique ces deux derniers mois

laune (2).jpgL’absence prolongée de pluie ces derniers jours risque de porter préjudice à l’agriculture. Cet état de fait commence à être ressenti dans plusieurs wilayas, notamment dans les régions du Centre et les Hauts Plateaux.

Entre autres régions durement éprouvées par la sécheresse, la wilaya de Boumerdès se place en haut du tableau. En effet, cette wilaya connue comme étant l’un des greniers à blé du pays, est en train de tirer la sonnette d’alarme. «Ces derniers jours, les champs de blé commencent à jaunir.

C’est un très mauvais signe», déplore le représentant de l’Union nationale des paysans algériens pour la région de Chabet-El-Ameur et Draa El Mizan. Lui-même producteur céréalier, notre interlocuteur souligne toutefois que la saison n’est pas «encore perdue». Il faut dire que nombre de fellahs de cette région attendent que «l’événement miraculeux» se produise dans les tout prochains jours.

Autrement dit, des jours pluvieux qui, disent-ils, devront sauver la saison. Plus bas, dans la plaine de Tadmaït, une région agricole chevauchant entre les wilayas de Boumerdès et de Tizi Ouzou, les fellahs semblent moins optimistes que leurs collègues de Chabet El-Ameur.

«Le sol est sec et l’herbe commence à mourir ; ce n’est pas bon signe du tout, d’autant que des restrictions d’eau vont sûrement être appliquées», nous a déclaré un exploitant d’une EAI (exploitation agricole individuelle) versée dans les cultures maraîchères.

Selon nombre de spécialistes, le manque de précipitations va donner un coup dur aux cultures. «Si la sécheresse se maintient jusqu’à la mi-mars, il ne faudrait pas s’attendre à une bonne année», indique une source proche de l’Institut national agronomique.

Dans d’autres régions du pays, le même constat est relevé, notamment dans les Hauts Plateaux. Cette région dédiée à la céréaliculture subit, elle aussi, la sécheresse.

Les quantités de pluie enregistrées dans cette région il y a de cela quelques semaines, s’avèrent insuffisantes, tient-on à relever dans les milieux proches du ministère de l’Agriculture. «Au début de la saison, c’est-à-dire en octobre et novembre et une partie de décembre de 2009, la pluviométrie était plus au moins satisfaisante.

Mais nous constatons que durant janvier et février, il n’ y a presque plus eu de pluie. La région de Sétif, de Bordj Bou Arréridj et d’autres contrées des Hauts Plateaux spécialisées dans la culture du blé, en pâtissent bien évidemment», souligne une source proche de la DSA de Sétif.

Mohamed Zerrouki