Location d’appartements dans les grandes villes, Les prix restent vertigineux

Location d’appartements dans les grandes villes, Les prix restent vertigineux

Relogement_06_571155867.jpgLes prix de location des appartements dans les grands centres urbains grimpent à des niveaux les plus chers depuis dix ans. La fédération nationale des agences immobilières tire la sonnette d’alarme sur ces tarifs qui nuisent aux citoyens et aux professionnels de la location.

Un tel niveau est signalé dans un bilan établi par l’UNAI (Union nationale des agences immobilières) qui estime que le taux d’augmentation des prix de location a grimpé de 300 à 600%. Ce qui fait qu’un F4 dans le centre d’Alger varie entre 6 et 30 millions de centimes.

De même, un F3 dans la périphérie de la capitale est estimé entre 5 à 15 millions de centimes. L’obligation de faire payer le bail location pendant l’année est imposée par les propriétaires alors que les agences immobilières se défendent qu’une telle loi existe et qu’aucun décret n’a jusque-là été publié à ce sujet. Il s’avère selon Hakim Aouidet président de la FNAI que la profession est traversée par des intermédiaires dont ils constituent 80 % selon ces dires.

Cette faune d’intermédiaires arrive se faufiler entre les mailles du filet pour imposer des tarifs excessifs qui mettent les tarifs hors de portée des petites bourses. Souvent, les contrats de location ne sont pas signés et le deal sur le prix se fait oralement entre propriétaires et locataires. Dans les grands centres urbains, l’étude indique qu’Oran, Annaba, Alger et Béjaïa restent les villes où les tarifs de location sont les plus chers comparativement aux autres villes de l’intérieur du pays.

Ces espaces n’étant pas trop convoités, les locataires dans les grandes villes sont soumis au diktat des propriétaires qui arrivent à obtenir plus qu’il n’en faut pour des appartements qui ne sont pas neufs. Pourtant, un décret signé par le ministère de l’Habitat depuis des années était censé réguler la profession des agences immobilières et soumettait les tarifs selon le mètre carré en vigueur.

De nos jours, la Fédération des agences immobilières travaille sur la base de 140.000 DA le mètre carré. Mais selon une source de la FNAI, certains gonflent le prix du mètre carré et cela profite aux intermédiaires, qui à leur tour, mettent sur le marché des prix dépassant les normes fixées par la tutelle. En outre, le parc immobilier neuf offert à la location est plutôt maigre en comparaison à celui qui est destiné à la vente sous ses différentes formules.

Combien d’appartements neufs sont cédés à la location pour des tiers ? Aucun chiffre ne confirme cette interrogation. Même si le ministre de l’Habitat parle de mettre sur le marché près de 3 millions de logements sociaux vides ou occupés par des tiers qui ne sont pas leurs propriétaires, on s’interroge sur la portée d’une telle action. Pour le reste du parc immobilier, il incombe désormais aux OPGI de fournir plus de détails sur les logements inoccupés, sachant qu’une instruction gouvernementale stipule que l’Etat accorde un délai jusqu’à 2016 pour que les propriétaires de logements non occupés régularisent leur situation.

Fayçal Abdelghani