Libération des détenus algériens: Baghdad trompe Alger

Libération des détenus algériens: Baghdad trompe Alger

2014-drrrrrrrrrrrrrr_903364253.jpgLa Coordination de soutien aux détenus algériens en Irak a tenu responsable le président irakien, Fouad Massoum de tout malheur qui arriverait aux prisonniers algériens.

La Coordination a lancé par là même un appel aux organisations humanitaires, à l’opinion publique nationale et internationale à faire pression sur les autorités irakiennes en vue de libérer les prisonniers, estimant que le dossier constitue l’une des priorités du président de la République, Abdelaziz Bouteflika après l’audience qu’il a accordée au ministre des affaires étrangères irakien, Ibrahim al-Jaafari en février dernier.

Keddour Houari, chargé de coordination avec les institutions nationales et internationale auprès de la Coordination a appelé dans un communiqué le gouvernement irakien à assumer ses responsabilité et prendre les mesures cruciales et urgentes susceptibles de garantir la sécurité et la libération des détenus algériens.

Pour lui, l’exécution des prisonniers dont des Algériens par le chef de la milice chiite irakienne, Aws Al-Khafaji est un acte réfuté qui porte atteinte aux liens fraternels entre l’Algérie et l’Irak, notamment lorsqu’il a été montré dans une vidéo devant la prison de Nassiriya en s’apprêtant à exécuter des prisonniers.

La Coordination a voulu tenir informée l’opinion publique nationale et internationale avoir reporté à plusieurs reprises ses contestations devant le ministère des Affaires étrangères algérien et l’ambassade d’Irak à Alger dans la dernière en date était prévue le 10 décembre 2015.

Et ce dans le but d’affirmer sa bonne intention et de permettre aux autorités diplomatiques afin d’aboutir aux résultats escomptés par les Algériens.

Par le passé, elle avait sollicité aussi bien les autorités irakiennes qu’algériennes d’appliquer le protocole d’accord de Riyad sur la coopération judiciaire arabe signée le 6 avril 1983 permettant l’extradition des détenus algériens vers l’Algérie pour y purger leur peine.

Par ailleurs, elle s’est dite étonnée du fait que le président irakien ait validé mercredi les peines de mort prononcée contre les auteurs d’actes terroristes ayant ciblé des citoyens irakiens sans autant les citer.

De plus, elle a fustigé avec acharnement les propos du chef de la milice chiite irakienne, Aws Al-Khafaji ayant menacé d’exécuter des détenus arabes condamnés à la peine de mort si le gouvernement refusait d’appliquer lesdites peines.

Aussi, a-t-elle appelé Baghdad à cesser les exécutions et à réviser les jugements en raison d’absence de la transparence.

La Coordination a souligné que les détenus algériens écroués dans les geôles irakiennes devront purger leur peine de 15 ans de réclusion au mois d’août prochain. Ils étaient condamnés pour entrée illégale sur le territoire irakien.

Elle ajoute que la Mésopotamie trompe l’Algérie et les Etats arabes au sujet de la libération des prisonniers en leur faisant croire depuis 2008 qu’une grâce présidentielle devait bénéficier aux détenus algériens.

Pour elle,  le maintien de la carte des détenus algériens dans les geôles irakiennes constitue un moyen de pression sur les ONG, ce qui est connu dans les relations internationales de « diplomatie parallèle ».

L’Organisation juge effarant le nombre de 3.000 condamnations à la peine de mort, bien que pas moins de 150 Etats ont opté pour l’abolition de la peine de mort.