Leur nombre est en hausse: 918 Algériens expulsés d’Espagne

Leur nombre est en hausse: 918 Algériens expulsés d’Espagne

expulsions-algeriens-espagne.jpg918 Algériens en situation irrégulière ont été expulsés d’Espagne en 2015, a annoncé cette semaine, le Mécanisme national de prévention contre la torture (MNP) (Espagne) dans son rapport annuel pour l’année 2016. Ce chiffre représente environ 26% de l’ensemble des expulsions opérées au cours de l’année dernière en Espagne, précise la même source. Le nombre d’Algériens expulsés a augmenté de 18% par rapport à 2014.

En effet, il est passé de 801 cas à 918 cas soit une hausse de 117 cas. Les personnes expulsées sont entrées d’une manière illégale sur le sol espagnol, généralement par voie maritime, précise la même source. Au total 80 navigations maritimes ont été utilisées par les autorités espagnoles lors de cette opération d’expulsion.

Au total, l’année dernière, les services de sécurités espagnols ont arrêté 36,327 immigrés, 6930 d’entre eux ont été orientés vers les centres de détention. En 2014 ce chiffre était de 42.245. Les recours massifs aux expulsions fait l’objet de critiques de la part des ONG de défense des droits de l’homme. Depuis plusieurs semaines, Barcelone et Madrid se mobilisent pour fermer des centres de rétention en Espagne, dénoncés comme étant de  » véritables prisons  » qui violent les droits de l’Homme. Barcelone et Madrid se mobilisent depuis quelques semaines pour exiger la fermeture des centres de rétention pour étrangers en situation irrégulière, en Espagne.

Les deux villes estiment que ces sites représentent une violation des droits de l’Homme.  » Le fait de priver de liberté des personnes qui n’ont commis aucun délit uniquement pour des raisons administratives est une violation des droits de l’Homme  » a dénoncé, il ya quelques jours la maire de Madrid, l’ancienne juge de gauche Manuela Carmena. Seuls 17% des étrangers séjournant dans ces centres sont finalement expulsés, a-t-elle souligné. La mairie a annoncé qu’elle étudiait  » des méthodes alternatives « , pour permettre davantage d’intégration de ces populations.

Celles-ci doivent parfois séjourner dans ces locaux pendant deux mois, sans liberté de mouvement avant leur éventuelle expulsion pour séjour irrégulier. Selon les dernières données disponibles, 7340 personnes ont séjourné dans ces centres en 2014. En Espagne, ils dépendent du ministère de l’Intérieur et sont régulièrement dénoncés par les organisations de défense des droits de l’Homme pour des violations de ces droits.

A Barcelone, la maire Ada Colau, une ancienne militante du droit au logement, a refusé de renouveler la licence permettant au centre de la ville d’être ouvert. Elle a exigé sa fermeture. Le gouvernement du conservateur Mariano Rajoy a ignoré l’injonction. Il a aussi refusé l’accès au centre aux inspecteurs dépêchés par la mairie, qui a saisi la justice.

Ce sont des  » trous noirs en matière de droits de l’Homme  » a encore insisté Ada Colau le 18 du mois en cours lors d’une réunion avec le gouvernement de Catalogne (nord-est), qui soutient sa démarche. La préfecture de Catalogne, quant à elle, assure que ces centres sont nécessaires pour permettre l’exécution de décisions d’expulsions et qu’ils respectent les directives de l’Union européenne.