L’Etat “n’abandonnera pas” sa politique sociale.

L’Etat “n’abandonnera pas” sa politique sociale.

 La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, Mounia Meslem, a affirmé samedi à Alger que l’Etat « n’abandonnera pas et ne renoncera pas » à sa politique sociale en dépit de la situation économique difficile que travers le pays.

Lors d’une rencontre nationale des cadres du secteur, Mme Meslem a exclu l’existence dans le projet de loi de Finances 2017 de mesures remettant en cause la politique sociale de l’Etat, notamment en matière d’aide aux catégories vulnérables et démunies.

La ministre a saisi cette occasion pour annoncer le lancement prochain d’une nouvelle stratégie de solidarité nationale en adéquation avec la conjoncture économique basée essentiellement sur une prise en charge optimale des catégories démunies et la consolidation de l’action de sensibilisation en matière d’accompagnement de la mobilisation des ressources humaines et matérielles pour l’intensification des efforts en matière de prise en charge efficiente des ces catégories.

La ministre a indiqué que la loi de Finances 2016 n’a pas fait abstraction des engagements nationaux en matière de politique sociale. Les transferts sociaux ont connu une augmentation et la « politique de rationalisation des dépenses publiques adoptée par l’Etat n’a pas eu d’impact sur le volet social », a-t-elle indiqué.

La consécration de la protection sociale dans les législations nationales a été renforcée à la faveur du dernier amendement constitutionnel qui a vu l’introduction de nouvelles dispositions garantissant les droits des malades, des catégories démunies, des personnes aux besoins spécifiques, des femmes, des enfants et des personnes âgées.

Mme Meslem a mis en exergue, dans ce contexte le « l’attachement de l’Etat à poursuivre sa politique sociale », affirmant que le secteur de la Solidarité sociale figure parmi « les options politiques majeures puisées du programme du Président de la République qui accorde un intérêt particulier aux catégories démunies ».

La ministre a rappelé par ailleurs que plus de 300 responsables relevant du secteur au niveau local ont été démis de leurs fonctions pour « manquement » à leurs missions.

Cette opération a touché « près de 13 directeurs chargés de l’activité sociale au niveau de certaines wilayas et plus de 300 directeurs d’établissements spécialisés relevant du secteur au niveau local.

Mme Meslem a appelé les responsables du secteur au niveau local à être conscients de la responsabilité qui leur incombe et des grandes missions qui leur sont assignées en matière de prise charge des catégories démunies et de mise en œuvre des programmes de développement social outre la gestion rationnelle des dépenses et le respect des instructions de l’administration centrale.

S’agissant des mesures prises dans ce domaine, Mme Meslem a rappelé que plus de 843.000 personnes ont bénéficié de la prime forfaitaire de solidarité avec une couverture sociale durant le premier semestre 2016.

Dans le cadre des opérations d’assainissement des listes des bénéficiaires d’aides lancées de 2015, au premier semestre 2016, « 80.000 personnes qui n’ouvrent pas droit ont été supprimées des listes ».

Concernant l’année scolaire 2016-2017, la ministre a indiqué que les structures relevant du secteur seront renforcées par 11 nouveaux établissements spécialisés au profit des enfants attardés mentaux et non-voyants. Il sera également question de généraliser les classes d’insertion des enfants atteints d’handicaps légers, les non-voyants et les handicapés moteurs dans l’enseignement classique.

La rencontre qui se tient à huis clos deux jours durant vise à évaluer les réalisations du secteur et proposer des solutions aux problèmes soulevés.