Les travailleurs qui exigent la concrétisation des promesses de la direction ont débrayé hier Encore une fois, le tramway paralysé…

Les travailleurs qui exigent la concrétisation des promesses de la direction ont débrayé hier Encore une fois, le tramway paralysé…

22 tram oran dr_200_150.jpgEntre conducteurs, agents de maintenance, et agents de sécurité, plus de 200 travailleurs du tramway d’Oran ont entamé hier un mouvement de grève pour une durée qui a été fixée, dans un premier temps pour 5 jours.

Les travailleurs grévistes qui ont procédé dès jeudi au blocage de l’entrée principale du centre des commandes du tramway sis à Sidi Maârouf, ont accroché des banderoles à travers lesquelles, ils reprochent à la Setram société qui gère le tramway d’Oran, entre autres le volume de travail journalier qui dépasse les horaires réglementaires, et par ce fait, les heures supplémentaires accomplies ne sont pas comptabilisées, dira un travailleur qui ajoute que pour certains agents, notamment ceux qui régulent la circulation au niveau des carrefours, ces derniers demandent la prolongation de leurs contrats de travail.

Il s’agit également de mauvaises conditions de travail selon ces travailleurs qui se disent victimes d’abus quant aux heures supplémentaires qui se répercutent négativement sur leur état de santé à court et à long terme. Par ailleurs et dans le même contexte, les conducteurs qui sont au nombre de 90 n’hésitent pas à manifester leur colère vis-à-vis des plannings imposés par leurs employeurs, des heures de travail anti-pédagogiques selon certains qui, malgré leur planning 4-2, se disent travailler plus que ce qu’il est mentionné sur leurs contrats.

Quant aux contrôleurs, le risque d’agression est au centre de leur inquiétude, notamment lors d’un éventuel conflit avec un client, ces agents se trouvent seuls à gérer ces situations, ainsi que les procédures judiciaires qui en découlent après. Par ailleurs, les agents de sécurité sont tout aussi révoltés notamment par la nature de leur contrat CDD craignant ainsi d’être licenciés à tout moment.

C’est pour cette raison que ces derniers revendiquent qu’ils soient basculés vers un contrat CDI sachant qu’ils occupent leurs postes depuis plus d’une année. Outre ces revendications liées aux conditions de travail, les travailleurs de Setram réclament également que leurs heures supplémentaires soient rémunérées «Nous avons toujours réclamé pour être payés pour ces heures», affirme l’un de ces employés.

A noter également que selon des travailleurs qui étaient mobilisés au niveau de la direction de Setram à Sidi El Maârouf, une prime sur objectif (EAP) a été versée au profit d’une partie des employés de la société, l’autre partie s’interroge quant aux critères établis pour ce type de prime.

Notons qu’un service minimum a été assuré sur la ligne du tramway avec la mobilisation de 4 rames, chose qui n’a pas été forcément du goût des usagers, notamment ceux qui ont payé des abonnements mensuels qui ont pris l’habitude de prendre ce récent moyen de transport qui n’a qu’environ une année d’âge à Oran. En attendant de trouver un canal de négociations entre travailleurs et direction, le mouvement de grève sera reconduit selon les grévistes qui comptent notamment sur l’intervention rapide du ministère du Transport.

Rappelons que le même mouvement de grève a été observé par le personnel du tramway d’Oran le 1er mai dernier, pour quasiment les mêmes revendications. Cette grève avait duré une semaine et avait abouti à des promesses positives formulées par la direction, qui allaient dans le sens de la régularisation des problèmes des grévistes. Tout de même, avec ce nouvel arrêt de travail, c’est le retour à la case départ, pour les travailleurs qui disent ne plus se contenter de promesses mais demandent cette fois-ci une concrétisation palpable de leurs revendications socioprofessionnelles.

S. Messaoudi – Y. Bacha