Les spécialistes tirent la sonnette d’alarme, La grippe H1N1 tue plusieurs personnes en Algérie

Les spécialistes tirent la sonnette d’alarme, La grippe H1N1 tue plusieurs personnes en Algérie

grippe-porcine-masques-protection-mexique.jpgLa grippe H1N1 refait surface en Algérie. Cinq cas de décès ont été enregistrés à Tizi Ouzou en l’espace d’une dizaine de jours et trois autres cas dans la wilaya d’El Oued. La grippe « meurtrière » revient en force. Faut-il tirer la sonnette d’alarme ?

D’après les déclarations d’un médecin exerçant au CHU de Tizi ouzou Nedir Mohammed, cinq cas de décès causé par la grippe H1N1, ont été recensés depuis la semaine passée. Parmi ces cas enregistrés, une fillette a succombé à une sévère infection pulmonaire après avoir été admise à l’hôpital, se plaignant de douleurs thoraciques et de difficultés respiratoires.

Un second cas s’avère être une adolescente âgée d’à peine une quinzaine d’années, a été admise pour les mêmes symptômes que la fillette. D’après les déclarations de la mère de la défunte adolescente, sa fille était en pleine forme et ne souffrait d’aucune maladie chronique ni d’aucune autre maladie grave. Le troisième cas est celui d’une femme césarisée, elle est décédée après avoir été admise au service réanimation, des mêmes suites précitées.

Quant aux deux autres cas, aucune précision n’a été émise à leur sujet. Trois autres cas de grippe H1N1 ont été enregistrés dans la wilaya d’El Oued. Les prélèvements ont ainsi confirmé la présence de la souche H1N1, qui prend la place de la souche B qui, toutefois, était prédominante en décembre 2012, selon le docteur Derrar, directeur du laboratoire de la grippe à l’Institut Pasteur d’Algérie et coordonnateur du réseau de surveillance de la grippe. A noter que les cas recensés, diffèrent des cas les plus susceptibles de contracter ce virus, selon les déclarations des spécialistes de la santé.

La frange délimitée par ces derniers, à être la plus sujette à cette grippe, est celle des personnes atteintes de maladies chroniques, les asthmatiques, les personnes âgées, les nourrissons et le personnel médical. Selon les témoignages d’une infirmière exerçant toujours au CHU de Tizi ouzou, aucune disposition préventive n’a été entreprise afin d’enrayer la prolifération de cette grippe, si ce n’est que d’isoler les cas recensés, dans des chambres à part.

Le staff médical n’a pas été, quant à lui, soumis à une quelconque vaccination contre ce virus. Alors que, selon le docteur Derrar, il faut réactiver le dispositif spécial préconisé par le ministère de la Santé, qui consiste, à réserver des services de réanimation spécifiques pour les malades atteints de grippe.

Ces malades seront ainsi pris en charge loin des autres patients, afin d’éviter la contamination. Le docteur Derrar n’omet pas de prévenir que la propagation de cette grippe connaîtra des proportions alarmantes, notamment au début du mois en cours.

A cet égard, un bulletin d’alerte de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur l’activité grippale, a été rendu public pour mettre en garde contre la circulation de toutes les souches, a observé le Dr Derrar, en soulignant au passage, que la souche H1N1 est actuellement en circulation parmi nous. Une activité qui risque de connaître une forte recrudescence dans les prochaines semaines avec un pic « considérable » en ce début de Février.

K. S.