Les étudiants en pharmacie et en chirurgie dentaire maintiennent leur grève: Tahar Hadjar n’a pas convaincu.

Les étudiants en pharmacie et en chirurgie dentaire maintiennent leur grève: Tahar Hadjar n’a pas convaincu.

Le ministre a affirmé, jeudi, devant la plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN), que les revendications des étudiants sont prises en charge et seront satisfaites.

Après plus de deux mois de grève, les étudiants en pharmacie et chirurgie dentaire vont-ils finalement reprendre les cours ce dimanche, comme le désire la tutelle ? Vraisemblablement non, à en croire leur réaction sur les réseaux sociaux à la déclaration, jeudi, devant l’APN,  du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar.

“Hadjar a ordonné à tous les doyens d’afficher la reprise des cours. Vous affichez ou non, on est toujours en grève, tous solidaires”, ont-ils posté. Une réaction qui intervient, suite à l’affichage par les doyens des facultés de la reprise des cours ce dimanche, pour l’ensemble des départements de pharmacie, consécutivement à la décision du conseil pédagogique national (CPN) de pharmacie, tenu le 2 février dernier, en présence des représentants de 10 départements au siège du département de pharmacie d’Alger.

Hormis le rappel par les membres du CPN de l’engagement de la tutelle à prendre en charge d’un nombre de revendications pédagogiques, il a été déclaré que “l’ensemble des chefs de département et des enseignants présents ont rappelé aux représentants des étudiants qu’il sera difficile de rattraper les enseignements et que dans l’intérêt général des étudiants, une reprise immédiate est souhaitée afin d’atteindre les objectifs pédagogiques de l’année en cours”.

Les revendications que la tutelle s’engage à prendre en charge se confinent en l’augmentation du nombre total de postes de résidanat avec une priorisation de la filière pharmacie pour les spécialistes en biologie, l’introduction de nouvelles spécialités et la définition de nouvelles modalités de postgraduation dans un délai ne dépassant pas une année, l’engagement à faire les réajustements et les améliorations nécessaires s’agissant de l’enseignement en graduation et à présenter le dossier dans un mois.

Aussi, décision a été prise de laisser la latitude aux comités pédagogiques organisés dans chaque département de pharmacie d’organiser la reprise des cours théoriques et pratiques. Un délai de rigueur a été imposé, il prend fin le 12 février, car, faute de reprise, le ministère de l’Enseignement supérieur menace de déclarer l’année blanche.

Interrogé à l’APN, Tahar Hadjar a affirmé, concernant les revendications exprimées lors de mouvements de protestation organisés dans certaines universités, que “les demandes objectives et logiques ont été prises en charge par la tutelle aussi bien au plan pédagogique que social”, affirmant que “pour d’autres, il s’agit de  manipulation par certaines parties à des fins connues de tous”.

S’agissant  des revendications des étudiants en pétrochimie de l’université de Constantine, M. Hadjar, a soutenu, qu’“il n’est pas possible de délivrer deux diplômes (master+ingénieur) dans une seule spécialité et pour une période d’études de 5 ans”.

Pour ce qui est des étudiants en biomédical, M. Hadjar a réitéré que les diplômes délivrés par les universités algériennes sont reconnus. Il a ajouté, enfin, que même le diplôme de master à distance institué durant l’année universitaire en cours “est reconnu et équivaut au master classique”.