Législatives du 10 mai 2012: Ali Fawzi Rebaine dénonce une fraude généralisée

Législatives du 10 mai 2012: Ali Fawzi Rebaine dénonce une fraude généralisée

00a-ali-fawzi-rebaine.jpgBien qu’il s’est dit ne «pas être en colère», le président du parti Ahd 54, Ali Fawzi Rebaine, fulminait hier contre les résultats des législatives du 10 mai dernier, lors d’une conférence qu’il a animée à Alger, au siège national de son parti.

«C’est une fraude généralisée, le pouvoir a ouvert la porte au printemps arabe. On nous a promis des réformes, et maintenant, c’est le FLN qui revient, il n’y a ni réformes, ni renouveau», a-t-il martelé. Et d’ajouter : «Ceux qui nous gouvernent n’ont pas encore accepté l’idée de partage du pouvoir avec l’opposition, car ils ont une culture politique qui puise dans le parti unique».

« Les sphères du pouvoir sont occupées par des fils de harki et les résidus de moudjahidine car les véritables moudjahidine sont ignorés et marginalisés »», s’est-il écrié. Le président de Ahd 54 a exhibé un PV d’un bureau de vote d’Oran, illustrant d’après lui un cas de fraude avéré. Le PV en question serait antidaté et aurait été rempli avant même le déroulement du scrutin.

Revenant sur le dispositif de supervision des élections, le conférencier a estimé que «la commission de surveillance des élections a vu ses prérogatives gelées du fait qu’on ait mis en place une commission des magistrats, qui la talonnait de près». Il s’en est pris aux observateurs étrangers, qui d’après lui «ont des intérêt au Sahara algérien».

Fawzi Rebaine a appelé les Algériens à «prendre leurs responsabilités» et exhorté «le chef de l’Etat à quitter son poste», puisque a-t-il rappelé, «le chef de l’Etat a dit avoir fait son temps». Et de fustiger «le président qui au lieu de se dire le président de tous les Algériens, s’est réclamé dans son dernier discours de Sétif, du parti du FLN». Pour rappel Ahd 54 a obtenu 3 sièges dans la future Assemblée, soit un siège de plus par rapport aux législatives de 2007.

Il a été devancé par des formations nouvellement créées à l’image du Parti de la justice (PJ, 7 sièges), du Mouvement populaire algérien (MPA, 7 sièges), d’El Fadjr al Djadid (5 sièges), du Front du changement (FC,4 sièges) et de l’Union des forces démocratiques et sociales (Al Itihad, 3 sièges).

Alors que pour la première fois, l’Etat n’était pas représenté au sein de la Commission nationale de surveillance des élections, la présidence de celle-ci avait échu à M. Seddiki, représentant de Ahd 54 qui avait été élu parmi des candidats issus de partis en lice.

Lâarbi Graine