Le séisme et ses répliques à venir

Le séisme et ses répliques à venir

saidani.jpgLe remerciement du gouvernement, encore inexpliqué, du président du MPA, Amara Benyounes, n’a pas encore cessé de susciter des discussions et des commentaires à tous les niveaux de la scène politique nationale.

Aussi bien des indépendants que des partisans supputent que « le départ de Benyounes n’est autre que le signe avant coureur de celui de Ahmed Ouyahia et de Amar Ghoul, tous deux chefs de parti, et ce pour que Amar Saadani, secrétaire général du parti majoritaire au parlement, cesse de faire figure d’exclu ».

En effet, de nombreux membres de la direction du Parti du Front de Libération nationale (FLN) approchés par Algérie1 n’ont pas manqué d’exprimer un sentiment de frustration qu’ils imputent à la « persistance du Chef de l’Etat à laisser leur secrétaire général Saadani sur le banc de touche pour ne pas froisser la susceptibilité du encore chef du DRS qui, bien qu’ayant perdu sa guerre contre lui, ne se résout pas à faire valoir ses droits à la retraite ».

Certains sont allés jusqu’à pronostiquer que « le Président de la République, qui compte à présent, dans son propre camp, au moins deux candidats à sa succession, à savoir Ouyahia et Sellal, va bientôt leur donner congé de l’exécutif afin qu’ils puissent se consacrer entièrement à leur course à la présidence ».

Par ailleurs, certaines personnalités que nous avons sondées se sont demandées si certains ministres et hauts responsables civils et militaires ont acquis les postes qu’ils occupent, depuis des années, en pure propriété, car ils ne sont touchés ni par les mouvements, ni par les mises à la retraite. Nos interlocuteurs se sont tous accordés à dire que la longévité abusive aux postes, le cumul des fonctions et l’exercice de l’activité au troisième âge et au-delà sont antinomiques avec la bonne gouvernance.

Ils ont convenu que ce sont ces facteurs qui font que les cadres qui sont dans ces cas d’abus cessent immanquablement d’être les hommes qu’il faut aux places où ils sont laissés par complaisance ou par oubli.