Le RND qui a réuni ce week-end son conseil national en session ordinaire a réitéré dans un communiqué final son soutien aux mesures d’austérité annoncées par le président Bouteflika, en réaction à la baisse des revenus pétroliers.
Évoquant le projet de révision constitutionnelle relancé par le chef de l’Etat, le RND a exhorté les forces nationales à y adhérer, considérant que le projet vise « à consolider les bases de la démocratie et les fondements de l’État moderne et à protéger les constantes de la nation ».
Il relèvera au passage la détermination du président de la république à laisser les portes ouvertes devant toutes les forces politiques et sociales » dans le but d’aboutir in fine à un consensus national » autour du projet de révision de la constitution.
Sans le citer, le communiqué du RND fait référence à Said Sadi pour ses propos contre Messali Hadj et Benbella estimant que c’est une « atteinte »aux constantes de la nation.
La situation qui prévaut au sud du pays sur fond de rejet populaire de l’exploitation du gaz de schiste figure en bonne place dans le communiqué du RND qui parle « d’intentions malveillantes de certains opportunistes qui veulent exploiter les revendications des citoyens, notamment au sud, pour attiser le feu de la discorde ». Sont visés Ali Benflis, Abderazak Makri et Mohcin Bélabès qui ont exprimé leurs soutiens aux populations de Ain Salah.
Au sujet de la politique d’austérité que le gouvernement est en passe de mettre en place, le RND pourfende ceux qu’il accuse de vouloir « semer la panique ». A ce propos, nous pouvons lire dans le communiqué que « le peuple algérien est pleinement conscient que pour surmonter cette conjoncture difficile, il faut réactiver les instruments efficaces de la gouvernance et mettre en place des mécanismes de contrôle des ressources financières pour atténuer l’impact de la chute des cours du pétrole ».
Présence d’Ouyahia
Pour rappel, cette session du conseil national du RND est marquée par la présence d’Ahmed Ouyahia, l’ex secrétaire général. Interrogé par la presse, il a balayé les rumeurs au sujet d’un éventuel retour à la tête du parti en disant qu’il « est entre de bonnes mains ». Et sur ses absences aux précédentes réunion du Conseil national, elles seraient dues, selon lui à d’autres engagements professionnels ».
