Le ministre de l’Agriculture, M. Abdesselam Chelghoum, à partir de Aïn Defla : «Le défi relatif à la production de la semence de pomme de terre doit être relevé».

Le ministre de l’Agriculture, M. Abdesselam Chelghoum, à partir de Aïn Defla : «Le défi relatif à la production de la semence de pomme de terre doit être relevé».

Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdesselam Chelghoum, a appelé, jeudi à partir de Aïn Defla, les agriculteurs à relever le « défi » relatif à la production de la semence de pomme de terre, affirmant que la réalisation de cet objectif assurera l’autosuffisance du pays dans ce domaine.

« Il est on ne peut plus vital que les agriculteurs relèvent le défi de la production de la semence de pomme de terre synonyme de l’indépendance du pays dans ce segment de production », a indiqué le ministre qui présidait une rencontre avec les agriculteurs de Aïn Defla à la fin de sa visite de travail dans cette wilaya.

M. Chelgoum a, dans ce contexte, fait part de la volonté de l’Etat de venir en aide aux agriculteurs afin que l’autosuffisance du pays en matière de semence de pomme de terre ne soit pas un « vain mot » mais « une réalité palpable ».

« Je ne serai personnellement pas tranquille tant que l’on n’est pas arrivé à assurer notre indépendance en matière de production de semences de pomme de terre », a assuré le ministre, affirmant que la pomme de terre constitue un produit stratégique pour le gouvernement au même titre que les céréales ou le lait.

Il a soutenu que « ce qui a été possible pour les céréales peut l’être pour ce tubercule », rappelant que l’Algérie a aujourd’hui assuré son indépendance en matière de semences de céréales alors que par le passé, elle en importait à coup de milliards de dollars.

Selon lui, la non assurance du pays de son indépendance en matière de semences de pomme de terre dénote d’une absence de volonté dans ce domaine, voire d' »intérêts occultes », jugeant « anormale » qu’après des années, la situation n’a « presque pas changé d’un iota ».

Au cours de sa visite, M. Chelghoum s’est d’abord rendu à El Attaf où il a inspecté un complexe de froid appartenant à un privé.  Après avoir suivi une présentation du secteur de l’agriculture par la directeur local des services agricoles, le ministre a mis l’accent sur la nécessité de combler le déficit de la wilaya en matière de structures de froid estimé à quelques 800.000 m3.

Il a relevé que les chambres froides ayant une convention avec le ministère de l’Agriculteur en matière de stockage de pomme de terre doivent remplir un certain nombre de critères notamment en matière d’aménagement, appelant à la facilitation de la mission des inspecteurs chargés de leur contrôle.

M. Chelghoum a, par la suite, visité un complexe avicole privé employant 97 travailleurs situé à El Abadia dont la capacité de production a atteint 180 millions d’£ufs en 2016.  Le ministre a observé que l’engrais organique peut contribuer à l’augmentation de la production agricole, se disant persuadé que la wilaya de Aïn Defla est en mesure de devenir un pôle avicole national.

Dans la commune de Aïn Bouyahia, le ministre s’est rendu à une ferme agricole appartenant à un privé et qui est versée dans la production fruitière et celle inhérente à la pomme de terre.

Relavant l’importance de l’organisation et du développement soutenu des filières agricoles notamment par l’introduction de semences de haute performance, il a, dans ce contexte, mis en exergue le rôle de l’implication des professionnels et des instituts spécialisés en agronomie.

Au niveau du barrage de Harraza situé dans la commune de Djellida, M.Chelghoum a reçu des explications sur le développement de l’aquaculture dans la wilaya, mettant en exergue le rôle de cette filière dans la sécurité alimentaire du pays.