Le Dr Hamou Hafed et M. M’hamed Ayed, hier, au forum de “Liberté” “Il n’y a pas de pénurie de médicaments”

Le Dr Hamou Hafed et M. M’hamed Ayed, hier, au forum de “Liberté”  “Il n’y a pas de pénurie de médicaments”

Medicaments_391485350_132389325.jpgLa facture des médicaments ne connaîtra une tendance baissière que si le consommateur accepte le générique, d’une part, et que, d’autre part, la production locale soit au rendez-vous des espérances.

Invités, hier, au Forum de Liberté, le Dr Hamou Hafed, directeur central des pharmacies au ministère de la Santé, et M’hamed Ayed, directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), ont rassuré sur la disponibilité des médicaments. “Il n’y a pas de pénurie de médicaments dans les hôpitaux”, ont-ils déclaré, rappelant que la PCH fait de son mieux pour répondre aux besoins des établissements hospitaliers publics. M. Ayed a souligné que l’appel d’offres pour cette année sera lancé incessamment, expliquant que contrairement au dernier appel d’offres, celui de cette année concernera uniquement l’approvisionnement pour une seule année. “Cela permettra à d’autres produits d’être enregistrés”, a-t-il expliqué, ajoutant que cette décision aidera aussi à diversifier les sources d’approvisionnement. Le dernier a concerné une période de trois années.

“Tous les documents sont signés et il ne reste que le lancement de l’appel d’offres”, a-t-il encore rassuré, ajoutant que la pénurie est connue de par le monde. “Il faut juste trouver un palliatif pour remédier à une situation de pénurie, quand il s’agit surtout d’un produit monopolistique”, a encore ajouté le Dg de la PCH.

“Il m’est arrivé de déroger à la loi et aux règles pour assurer la mission de la PCH et éviter une pénurie de médicaments”, a ajouté M. Ayed, soulignant qu’il “prend des risques pour éviter d’éventuelles situations de pénurie”. Il a précisé que la PCH bénéficie “d’un traitement de faveur” de la part des autorités parce que ce n’est pas “un importateur” comme les autres. Quant à la pénurie de consommables dans certains hôpitaux, les deux invités de Liberté ont confirmé que “l’appel d’offres lancé depuis une année est toujours infructueux”. Cette situation a fait en sorte que l’approvisionnement s’est fait difficilement, d’où la rupture de stock de ces produits.

M. Ayed a expliqué que lorsqu’un appel d’offres international est lancé pour l’acquisition d’un produit pharmaceutique, les laboratoires jugent si la plus-value est importante, dans le cas contraire, et surtout pour les produits de base, ils ne répondent pas.

“Nous avons saisi des laboratoires sur des produits afin qu’ils fassent des efforts avec nous pour assurer la disponibilité”, a-t-il dit à ce sujet, pour rassurer sur l’engagement de la PCH à répondre aux exigences de sa mission. Interrogés sur les génériques, les deux responsables ont rappelé que même dans les grands pays producteurs de médicaments, le générique a sa place. “Il faut sensibiliser le patient sur le générique”, a dit le Dr Hafed, ajoutant que la campagne de sensibilisation aidera à convaincre sur la nécessité d’utiliser le générique qui est un médicament comme tous les autres.

Concernant l’éthique et la déontologie, ils ont affirmé qu’une réflexion est engagée pour expliciter cette idée. Les deux invités du forum ont précisé que la nomenclature algérienne comporte plus de 5 000 médicaments enregistrés. 25 clauses thérapeutiques.

M. M.