La sardine vendue à 400 DA ce matin : Les «boycotteurs» font chuter le prix !

La sardine vendue à 400 DA ce matin : Les «boycotteurs» font chuter le prix !

sardine2_854130_679x417.JPGIl est vrai que l’on ignore le nombre de personnes qui se sont abstenues d’acheter ce produit mais en tout cas le résultat est là.

Le prix du poisson était fixé ce matin à 400 DA le kilogramme dans la plupart des marchés de la capitale contre 600 DA il y a une semaine. Visiblement, la journée de boycott observée, hier, par les consommateurs a porté ses fruits.

En outre, l’Association de la protection, de l’orientation du consommateur et de son environnement (Apoce) a indiqué que «la plupart des poissonneries des villes de l’intérieur du pays ont été fermées hier». Elle ajoute, selon certains témoignages recueillis par nos correspondants des différentes associassions ayant participé à cette campagne, que «ce boycott a causé une frustration chez les vendeurs qui n’ont pu écouler que la moitié de la production qu’ils ont l’habitude de vendre».

Il est vrai que l’on ignore le nombre de personnes qui se sont abstenues d’acheter ce produit, mais en tout cas, le résultat est là. «Si certaines personnes riches ne peuvent pas se passer de ce produit vital, nous refusons de débourser ne serait-ce qu’un centime, pour barrer la route aux intermédiaires et aux spéculateurs qui sont les seuls à tirer profit dans cette affaire», nous dit un citoyen. «C’est une question de principe ! Et puis c’est facile de pêcher, il faut seulement du mazout et on n’a pas de taxe à payer !», ajoute -t-il. Beaucoup de personnes doutent de la «qualité» du produit et mettent le doigt sur l’absence de contrôle dans ce marché «anarchique».

«C’est la même histoire ! Qu’on achète ou pas, les prix restent toujours élevés, ce marché n’est pas contrôlé» Interrogé sur le boycott, un médecin du centre médical de la faculté d’Alger a préféré en tant que scientifique nous parler des «bienfaits» du poisson, tout en considérant cette campagne comme étant «une bonne idée» pouvant rendre ces produits de la mer «à la portée» de tout le monde. «Vendredi passé, j’ai trouvé la sardine à 600 DA à Bab Ezzoua , c’est de la folie !», regrette-t-il. Certains universitaires étaient complètement déconnectés de cette réalité. «J’ai lu cette information sur facebook mais je ne sais pas ce qui se passe réellement sur le terrain», a révélé Sonia, étudiante à la faculté d’Alger. «Je pense que c’est une bonne chose !», disent d’autres étudiants.

«Moi je consomme à la place du poisson du thon», a regretté une jeune femme. «Cela fait rire un peu ! D’abord les Algériens n’ont pas cette culture de boycott ! Aussi, nous n’avons pas connu de mouvements des consommateurs qui puissent sanctionner la montée exagérée d’un produit sur le marché algérien !», a déploré hier, le président la LADDH, maître Zehouane. Cependant, les vendeurs ont expliqué qu’il «n’y a aucun lien entre le boycott des Algériens et les nouveaux prix du poisson». Ils expliquent cette «légère baisse» des prix par le beau temps d’hier.

Samia Lounes