La récupération des marques sur les thonidés : des récompenses allant jusqu’à 1.000 euros pour encourager les pêcheurs

La récupération des marques sur les thonidés : des récompenses allant jusqu’à 1.000 euros pour encourager les pêcheurs

221c40e6e8712ed1a33c48f8b296c6bc_L.jpgLa commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA) a accordé des récompenses financières allant jusqu’à 1.000 euros au profit des pêcheurs professionnels qui aideraient à la récupération des marques apposées par l’équipe scientifique sur les thonidés pour collecter des données.

Le président de la Chambre algérienne de la pêche et d’aquaculture (CNPA), Agab Chouaib a évoqué mardi à Alger l’importance de la récupération de ces marques en ce sens qu’elles permettent d’évaluer les quantités disponibles des thonidés.

Lors d’une journée de sensibilisation à la « récupération des marques » organisée par la CNPA en coordination avec la CICTA, M. Agab a précisé que la récupération de ces marques permettra à l’équipe scientifique de l’organisation de connaître les quantités exactes des thonidés disponibles dans les eaux territoriales algériennes pour une évaluation optimale des quotas soulignant que le groupe de travail de la CICTA avait procédé à l’apposition des marques sur les poissons avant de sensibiliser les professionnels, une « erreur qu’il ne fallait pas commettre ».

Le chef du projet au bureau d’études international de pêche et aquaculture a, de son côté, expliqué aux pêcheurs professionnels présents à cette journée de sensibilisation comment trouver ces marques qui renseignent sur la température et le taux de salinité de l’eau, les déplacements des poissons et sur lesquelles sont inscrits les numéros de téléphone de la CICTA et son site Internet pour faciliter le contact avec les responsables de celle-ci.

La CICTA a, selon le même responsable, accordé une récompense allant jusqu’à 1.000 euros au profit des pêcheurs pour chaque marque récupérée afin de les encourager à coopérer dans ce sens.

Il a ajouté que la CICTA a apposé 22.000 marques sur les thonidés l’année dernière mais elle n’en a trouvé qu’une quantité infime lors de l’opération de récupération.

Il y a une prise de conscience chez les professionnels du secteur qui coopèrent désormais davantage à la faveur des campagnes de sensibilisation menées en coordination avec les entreprises nationales, s’est-il félicité.

La partie algérienne a décroché la reconnaissance de la commission ayant publié la note relative à la révision du quota algérien et la restitution du quota de 2010.

Selon M. Agab, la situation des thonidés de la Méditerranée s’améliore d’année en année d’ou la nécessité pour les responsables de l’organisation de réviser le quota accordé à l’Algérie en 2010 et de l’augmenter à son premier niveau (680 tonnes/5,06% du thon de la Méditerranée).

Il a rappelé que l’Algérie avait bénéficié en 2013 d’un quota de 143 tonnes de thon auxquelles s’ajoutent 100 tonnes pêchées en 2014. Ce quota est appelé à augmenter de 100 tonnes ou le retour au quota de 2010.

Le quota de l’Algérie de thon s’est établi en 2014 à 243,84 tonnes, selon le même responsable qui a souligné que « les négociateurs algériens ont bien avancé dans leur processus avec la CICTA ».

M. Agab a par ailleurs indiqué que les moyens mobilisés dans le domaine de la pêche du thon s’améliorent de plus en plus notamment après la réception de huit thoniers.

Les pays de l’Union européenne (UE) bénéficient de 56% du quota global du thon.