La première torche de gaz de schiste en Algérie allumée dans le bassin de l’Ahnet à Tamanrasset

La première torche de gaz de schiste en Algérie allumée dans le bassin de l’Ahnet à Tamanrasset

086e05a6efcb9ae6635611c175c3109b_XL.jpgAujourd’hui, samedi 27 décembre 2014, restera comme une date phare pour l’Algérie. Et pour cause la première torche de gaz de schiste a été allumée dans le bassin de l’Ahnit, dans la wilaya de Tamanrasset.

Une importante délégation conduite par le ministre de l’énergie s’est rendue sur les chantiers des premiers puits d’essai d’exploration des hydrocarbures de schiste. « Il s’agit de deux puits horizontaux d’exploration et d’un puits vertical d’écho, opérés par la Sonatrach en effort propre et qui sont à différents degrés d’avancement », ont expliqué les ingénieurs.

Le forage du premier puits, baptisé AHT1H1, a été achevé en quatre mois et la première fracturation hydraulique a été opérée « avec succès », a estimé le ministre. Il en veut pour preuve, la torche enflammée indiquant la présence du gaz de schiste.

Youcef Yousfi, le ministre de l’énergie avance une première estimation des potentialités en indiquant que « rien que pour la première couche de schiste dans le bassin de l’Ahnet, qui s’étend sur 100 km2, les réserves en place sont estimées à 2 milliards de m3 au km2 ». Même si les quantités récupérable ne sont pas connues avec précision, le ministre de l’énergie est néanmoins sûr que « 1% de ses réserves représente déjà beaucoup », tout en précisant que « les taux de récupération attendus seront de l’ordre de 5 à 10% ».

S’agissant du second puits, AHT1H2, il est encore en cours de forage, mais les travaux dureront bien plus que pour le premier forage. « La partie verticale d’une profondeur de 1500 m a été achevée et nous entamons le forage du coude pour engager la partie horizontale qui sera longue d’environs 1000 m », a expliqué à la presse M. Khanfar Youcef, Directeur de l’exploitation Asset sud-ouest.

Avec l’exploration, en attendant l’exploitation de cette nouvelle source d’énergie, se pose la question de l’environnement et notamment le risque de pollution de la nappe phréatique. Le ministre des ressources en eau, M. Necib, ainsi que Mme Boudjemaâ, ministre de l’environnement, tous deux dans la délégation ont dit être rassurés par les experts.

«Les points d’ombre ont été éclaircis : la quantité d’eau utilisée dans la fracturation hydraulique n’excède pas les 7000 m3 et elle est réutilisable pour d’autres opérations de fracturation », a précisé M. Necib.

Quid du risque de contamination des aquifères ? Selon les experts de la Sonatrach, ce n’est pas plus dangereux que pour les hydrocarbures fossiles. « L’effort doit être fait sur la cimentation des puits », tente de convaincre encore un ingénieur.

Le ministre de l’énergie affiche un optimisme à tout épreuve en parlant de « nouvelle aventure pour l’Algérie » qui permettra de disposer de « l’une des plus grandes réserves d’énergie dans le monde ». Ce qui va selon lui, ouvrir de nouvelle perspectives économiques pour l’Algérie avec pas moins de 8.000 emplois pour 2015 ».