La nouvelle Assemblée sera installée, le 23 mai Des promesses et des doutes

La nouvelle Assemblée sera installée, le 23 mai Des promesses et des doutes

Lejour2 (2).jpgLes nouveaux élus s’engageront-ils à concrétiser les promesses faites aux citoyens et à les représenter au sein du Parlement auprès des instances supérieures ? A voir le taux d’absentéisme de nos députés, phénomène tant dénoncé mais jamais sanctionné, il y a de quoi nourrir des doutes …

Le verdict des urnes étant proclamé, les députés seront-ils à la hauteur des promesses électorales faites aux Algériens qui ont nourri l’espoir de voir leurs préoccupations trouver une oreille attentive ? Au lendemain des élections législatives dont les résultats préliminaires ont été proclamés vendredi, les partis politiques qui ont obtenu des sièges au Parlement tiendront-ils leurs promesses ? Les députés de la nouvelle Assemblée qui sera installée officiellement le 23 mai, mettront-ils en application les programmes politiques qu’ils ont présentés durant la campagne électorale ? Autant de questions que devront se poser les Algériens qui ont opté pour les urnes pour exprimer leur choix. Bien entendu, certains des électeurs ne trouveront pas de réponse puisque les partis pour lesquels ils ont voté n’ont pas la chance de faire partie de la nouvelle Assemblée avec ses 462 sièges que partagent 26 partis. Reste que pour les partis qui ont obtenu des sièges, les citoyens qui ont voté en leur faveur attendent certainement beaucoup. Durant la campagne, les partis politiques en lice pour les législatives ont promis aux Algériens monts et merveilles. Même si certaines promesses sont parfois «illusoires», les députés élus par les urnes le 10 mai dernier s’engageront-ils à concrétiser leurs promesses en mettant en œuvre leurs programmes ? Les 12 millions qui se sont abstenus lors du scrutin législatif du 10 mai estiment que les promesses faites par les uns et les autres ne se concrétiseront pas sur le terrain, étant donné que les députés sortants ont failli à «honorer» leurs engagements envers leurs concitoyens. Du coup, le recours à l’abstention s’explique de ce point de vue par la crainte, plutôt la certitude des Algériens que les promesses des candidats ne sont que de l’encre sur du papier. Aussi, s’il y a un phénomène qui côtoie le Parlement, c’est bien l’absentéisme. A voir le taux d’absentéisme de nos députés, phénomène soulevé mais jamais sanctionné, il y a de quoi avoir des réticences et perdre confiance en les parlementaires. Ces derniers, issus du dernier scrutin du 10 mai, se disent prêts et s’engagent à concrétiser sur le terrain les promesses faites à la population lors de la campagne électorale. Certains députés semblent déterminés à rétablir la confiance entre les citoyens et les élus. Il y a lieu de rappeler que les élections législatives 2012 ont été remportées par le parti FLN avec 220 sur les 462 sièges. Avec ce score, le FLN a frôlé la majorité absolue à l’APN, soit 47% des sièges, talonné par le RND qui n’a obtenu que 74 sièges, alors que l’Alliance de l’Algérie verte vient en troisième position avec 48 sièges. Le Front des Forces socialistes (FFS), après avoir boycotté les législatives de 1997 et celles de 2003, a décroché 21 sièges, suivi de près par le PT avec 19 sièges et par les Indépendants qui ont créé la surprise en obtenant 19 sièges. Le FNA de Moussa Touati, en troisième position en 2007, a fait un net recul et n’a récolté que 9 sièges.

Par Yazid Madi