LA BATAILLE DE L’ALCOOL : Sellal gèle l’instruction de Benyounès

LA BATAILLE DE L’ALCOOL : Sellal gèle l’instruction de Benyounès

7678777-11874016.jpgLe premier ministre Abdelmalek Sellal aurait informé les services du ministère du commerce de son refus catégorique de la vente d’alcool sans être encadrée par les lois en vigueur, mettant ainsi fin à l’instruction d’Amara Benyounès.

Selon le site TSA, les services du premier ministère ont adressé, ce mardi 14 avril, une correspondance au ministère du Commerce, lui demandant de « surseoir » à l’application de l’instruction d’Amara Benyounès sur la vente d’alcool. «Le ministre du Commerce a reçu aujourd’hui une correspondance lui demandant de surseoir à l’application de cette instruction jusqu’à son étude avec les secteurs concernés dans le cadre des lois en vigueur », précise la même source. Selon certaines sources, Amara Benyounès n’aurait pas consulté le gouvernement avant de prendre sa décision.

Dans une note adressée au Centre national du registre de commerce (CNRC), datée du 19 février dernier, le ministère du Commerce donnait instruction de mettre fin à la demande d’autorisation préalable pour activer la vente en gros de boissons alcoolisées. La décision du ministre du Commerce a été très critiquée par les partis islamistes. Une campagne a également été lancée sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, pour demander au gouvernement de renoncer à cette mesure.

Un preche du vendredi contre la vente d’alcool

La polémique sur l’autorisation de Benyounes concernant la commercialisation des boissons alcoolisées a agité les politico-islamistes. En effet, des sources rapportent que les coordinations des Imams, prêcheurs et tous les porteurs de la parole publique ont décidé que le prêche du vendredi prochain porte exclusivement sur cette abomination. L’unification du prêche du vendredi prochain à travers toutes les mosquées de 12 wilayas, est intervenue en guise de protestation contre la dernière sortie du ministre du commerce, Amara Benyounès ayant libéralisée la vente d’alcool sur l’ensemble du territoire national.

Cette décision -qualifiée d’atteinte à l’Islam- n’a pas été du gout de la majorité des citoyens algériens en particulier les salafistes qui se sont mobilisés, contre le ministre Amara Benyounès, accusé d’avoir autorisé l’octroi de licences pour des débits de boissons alcoolisées. Les protestataires ont notamment affirmé que leur démarche s’inscrit dans le cadre d’assainir la société de l’abomination de la mère de tous les maux qui aura des conséquences dévastatrices sur la société algérienne. Sauf que la décision du premier ministre Sellal de geler l’instruction du ministre de commerce, vient au bon moment pour mettre fin à cette polémique qui ne dit pas son nom.

Ismain