Il y aurait entre 250.000 et 400.000 immigrants en Algérie

Il y aurait entre 250.000 et 400.000 immigrants en Algérie

ed2b7bcea4f6c8c94f75420f549a2a85_L.jpgLe nombre d’immigrants en Algérie « varierait entre 250.000 et 400.000 individus », a estimé mercredi la présidente d’un laboratoire de recherche de l’université Constantine2 au cours d’une Journée d’étude sur la problématique de « l’émigration et l’immigration en Algérie ».

Selon Farida Merabet, présidente du laboratoire « sociologie économique et mouvements sociaux » et également présidente du comité d’organisation de cette rencontre, tenue à la salle de conférence de la faculté des sciences sociales, ce flux migratoire qui représente « 1% du nombre total de la population était insignifiant au lendemain de l’indépendance avant de devenir, en ce milieu de la 2ème décennie du 21ème siècle, relativement substantiel ».

Déplorant « l’absence de données officielles » et « la difficulté d’obtenir des statistiques (…) fiables sur le phénomène de la mobilité sociale », les intervenants qui se sont succédés à la tribune se sont accordés à dire que l’Algérie est « devenue une terre d’accueil de migrants étrangers venant notamment des régions subsahariennes, moyen-orientales et asiatiques ».

S’exprimant devant un parterre d’universitaires et de chercheurs en sociologie, les conférenciers ont soutenu que parallèlement à ce phénomène, l’émigration algérienne qui ciblait dans un premier temps la France, se poursuit encore mais cette fois-ci vers d’autres pays tels que l’Italie et l’Amérique du nord.

Cette émigration se chiffre aujourd’hui à 1.200 000 individus environ, a estimé Mme Merabet, relevant que l’Algérie est devenue, en même temps, un « pays de départ et de retour, d’accueil et de destination, de transit et de passage », d’où, selon elle, « la nécessité, pour les sociologues de faire ressortir les causes et les motivations économiques, politiques et sécuritaire de ces mouvements migratoires ».

La politique d’ »encadrement » du mouvement migratoire, sa légalité ou pas, les catégories sociales concernées par ces flux, les activités auxquelles s’adonnent les migrants dans les pays d’accueils et leur contribution au développement du pays d’origine figurent, entre autres, au programme de cette rencontre.