Lors d’une conférence de presse organisée hier au siège du Commandement de la Gendarmerie nationale, il a été procédé à une lecture détaillée de la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes. Il faut dire que les atteintes contre les personnes et les biens se taillent la part du lion dans ce bilan qui couvre la période de l’année 2014.
Le crime et les agressions sont en hausse en Algérie et cela malgré tous les moyens de lutte mis en place. Les bilans des différents services de sécurité confirment cette hausse. Le dernier en date est celui des unités de la Gendarmerie nationale, rendu public hier où il est précisé que le nombre d’affaires criminelles de droit commun traitées durant l’année 2014 a enregistré une hausse de 44,75 % par rapport à la même période de l’année 2013.
Avec plus de 18 623 affaires traitées par la gendarmerie, sans parler des opérations menées par la Sûreté nationale, c’est la société toute entière qui se retrouve interpellée. Des solutions doivent être trouvées. Lors d’une conférence de presse organisée hier au siège du Commandement de la Gendarmerie nationale, il a été procédé à une lecture détaillée de la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes.
Il faut dire que les atteintes contre les personnes et les biens se taillent la part du lion dans ce bilan qui couvre la période de l’année 2014. En ce sens, le lieutenantcolonel Rouba Abdelkader, chef de la division de la police judiciaire, a indiqué que les coups et blessures volontaires (CBV) représentent 63,21% (11 772 affaires) avec plus de 6,31% par rapport à l’année 2013 alors que les homicides volontaires avec 451 affaires représentent 2,42% des atteintes contre les personnes, soit une croissance de 3,68% Les atteintes aux biens occupent 47,81% (19 454 affaires) de la criminalité de droit commun.
Là, on remarquera que les wilayas d’Alger (2 414), Oran (1 228), Tipasa (1 190), Blida (982) et Tizi Ouzou (876) sont les plus touchées. Selon le lieutenant- colonel Rouba, les vols constituent 76,44% (14 870 affaires), du volume global soit une baisse de 04,33% par rapport à 2023, les cambriolages d’habitation (2 859) avec moins de 9,65%, le vol de cheptel, avec moins de 01,79% et le vol de véhicules qui enregistre, lui aussi, une baisse de 4,14%.
La criminalité organisée qui englobe la contrebande, le trafic de stupéfiants, le trafic d’armes et de munitions, la migration irrégulière, les faux et le trafic de véhicules et autres atteintes à l’économie nationale, constitue une des priorités de l’action de la GN, particulièrement ses unités spécialisées.
Elle représente un taux de 12,23% par rapport à la criminalité globale avec une baisse de 16, 30% en matière d’affaires. Selon la même source, la comparaison de l’activité de l’année 2014 avec celle de 2013 fait ressortir une hausse de 7,37% en matière d’affaires traitées. L’apport de la police technique et scientifique a permis l’élucidation de prés de 20% des affaires criminelles. Dans son intervention, le général Benamane Mohamed Tahar, directeur de la sécurité publique, a déclaré que le contexte criminogène dans notre pays, demeure caractérisé essentiellement par une délinquance et une criminalité de basses intensités, concentrées dans les agglomérations à forte densité de population.
«Elle se manifeste dans les populations maîtrisables, cependant, la criminalité organisée, particulièrement, le trafic de stupéfiants reste la menace principale sur la Sécurité nationale, attestée par la tendance ascendante des saisies opérées ces dernières années et la connexion avérée des narcotrafiquants avec les organisations terroristes implantées au Sahel et dans le sud-ouest de la Libye» at- il expliqué.
M. B.
